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Les jeunes contractuels du pré-emploi et
filet social reprennent le chemin de la contestation. Ils observent,
aujourd'hui, un sit-in devant le siège de la wilaya, pour exiger la
régularisation de leur situation et leur intégration dans des postes
permanents.
Cette action de protestation est lancée à l'appel du comité national des contractuels du pré-emploi et filet social. Les jeunes contractuels du pré-emploi et filet social, de la wilaya d'Oran, ont observé, ces derniers mois, plusieurs rassemblements de protestation pour réclamer l'intervention des autorités locales. La plupart de ces protestataires ont entre 3 et 4 années de travail, notamment dans le secteur de l'Education, de l'Environnement et de l'Administration. Leur représentant revendique, notamment, le gel des concours de la Fonction publique et la priorité pour le recrutement interne des contractuels. Des centaines de jeunes, recrutés dans le cadre des dispositifs de pré-emploi et du filet social, vivent dans le sursis d'une expiration de leurs contrats de travail. Nombreux sont des jeunes universitaires qui ont cumulé plusieurs années et postes de travail, dans la Fonction publique et, essentiellement, dans le secteur de l'Education nationale où on peut trouver des contractuels avec 8 voire 10 ans de travail, sans titularisation. Selon les représentants de ces jeunes, ce mode de travail réduit les contractuels à la précarité. Les jeunes contractuels vivent dans une angoisse permanente. Une fois le contrat expiré, nombreux jeunes se retrouvent au chômage, sans aucun droit. Ces contractuels, dont nombreux sont des universitaires, ne touchent même pas le SNMG. Les jeunes titulaires de licences perçoivent un salaire de 15.000 DA, alors que ceux ayant un DEUA ou technicien supérieur ne perçoivent que 10.000 DA et d'autres beaucoup moins avec 8.000 DA, seulement. Un maigre salaire que la majorité ne perçoit, souvent, qu'après de longs mois, en raison des retards causés, en matière de virement. Les délégués des contractuels revendiquent l'ouverture d'un sérieux dialogue avec la tutelle qui aboutira à l'application de l'article 55 de la Constitution qui assure le droit, à tout citoyen, à un travail permanent. Il existe 240.000 jeunes insérés dans le cadre du dispositif du pré-emploi qui exercent, dans les secteurs de la Santé, de l'Education, de l'Administration et de l'Université, à travers le territoire national. Pour rappel, en octobre 2013, les travailleurs du pré-emploi avaient protesté, devant la direction de l'Emploi, pour demander leur titularisation. En décembre, ces travailleurs, ainsi que ceux du filet social récidivent, en se rassemblant devant le siège de la wilaya, répondant à l'appel du comité des travailleurs du pré-emploi, affiliés au Snapap. Ces travailleurs, outre leurs revendications habituelles, avaient protesté, également, contre des intimidations et des pressions, ainsi que des dépassements de certaines directions de wilaya. Les protestataires avaient demandé à être reçus par le wali pour lui exposer leurs doléances. Rappelons, également, que, le 30 décembre dernier, des travailleurs du pré-emploi, venus de différentes wilayas du pays ont observé un sit-in devant le siège de l'APN. Ces travailleurs avaient manifesté leurs inquiétudes vis-à-vis de la précarité de leur situation et, dans certains cas, le non renouvellement de leurs contrats, le recrutement direct. A noter qu'ils sont, environ, un million de jeunes diplômés et employés dans le cadre du dispositif de pré-emploi de l'Agence nationale de l'Emploi. Tous déplorent une injustice dans la rétribution de leur travail. |
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