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Près de 90 tonnes de cuivre volé, récupérées, en une année

par K. Assia

Une quantité de 89.734 kg de cuivre volé, soit près de 90 tonnes, et quelque 214 m de câbles, ont été récupérés par les services du 2ème Commandement régional de la Gendarmerie nationale, durant l'année écoulée.

Les enquêtes diligentées, dans le cadre du trafic et du vol de cuivre, ont fait ressortir une légère baisse du nombre d'affaires traitées, de sorte que 87 affaires l'ont été, en 2013 contre 136, en 2012. Celles-ci ont donné lieu à l'arrestation de 61 personnes, en 2013, contre 93, en 2012. En effet, plusieurs réseaux spécialisés dans la vente du cuivre, aux frontières, ont été neutralisés par les unités de la Gendarmerie.

Les voleurs de câbles, convoités pour le cuivre qu'ils contiennent, un matériau qu'ils revendent, par la suite, à la pesée à des ferrailleurs, n'ont épargné ni communes limitrophes ni centre urbain. Ces actes de vandalisme même s'ils ont diminué, selon le bilan d'activités, ne cessent d'occasionner de lourdes pertes à Sonelgaz et Algérie Télécom. Ces câbles sont, souvent, délogés de leurs canalisations, malgré le bétonnage des chambres, pour en extraire le cuivre et le revendre. A ce titre, on saura, que 19.365 m de câbles et 11.600 kg de cuivre ont été volés, en 2013, à l'ouest du pays, contre une quantité de 23.012 m de câbles et 3.699 kg de cuivre, en 2012. Le cuivre est vendu au niveau du tracé frontalier, à raison de 400 DA le kg, alors qu'au niveau du Royaume marocain, il est cédé à 600 DA le kg. Les acheteurs l'utilisent, souvent, dans l'artisanat. Ce trafic, auquel s'adonnent de nombreux contrebandiers, continue à porter préjudice à l'Economie nationale. Plusieurs appels à la vigilance sont, donc, lancés à l'attention des citoyens. Les membres de ces réseaux spécialisés, dans le trafic du cuivre, recourent à tous les moyens pour déloger les câbles de leurs chambres souterraines, un trafic juteux qui alimente plusieurs régions frontalières, selon des sources sécuritaires. Dans la wilaya d'Oran, plusieurs réseaux spécialisés ont pris pour cible le centre-ville, de quoi s'interroger sur le mode opératoire de ces bandes et sur leur organisation. Plusieurs administrations dont des institutions se sont retrouvé, pénalisées, en 2012 et même début 2013. Quelque 1.400 foyers ont été, également, privés, durant cette période, de téléphone. Pire encore, certains réseaux ont saccagé des poteaux électriques, à l'exemple de ceux illuminant le chemin de wilaya A47, reliant Canastel à Es-Sénia et où, près d'une cinquantaine de poteaux ont été sectionnés par un jeune individu.