Le FLN a opéré,
avant-hier, une profonde mue dans ses structures de base, à Constantine. Le
désormais ex. Mouhafedh, M. Driss Meghraoui a été, officiellement, écarté par
le SG du parti, M. Amar Saâdani.
Deux émissaires
du bureau politique du FLN, en l'occurrence M. Mostefa Maâzouzi et Ahmed
Boumehdi ont été dépêchés, avant-hier, à Constantine pour porter la nouvelle du
changement, à la tête de la Mouhafadha, et aussi discuter avec les militants
autour de la nouvelle restructuration ou redéploiement du parti, à la veille
des élections présidentielles, mais on leur fermera au nez les portes du siège
de la Mouhafadha. Des élus locaux et autres membres de kasmates, qui
s'inscrivent contre le changement, décidé par la direction du parti, ont
affiché leur mécontentement à la suite de l'éviction de l'ex-Mouhafedh qui se
trouve, selon ses proches, à l'étranger, bloquant l'accès au siège de la
Mouhafadha. Des invectives ont fusé, de part et d'autre, mais les émissaires du
Bureau du politique opteront pour une autre solution afin d'éviter tout
dérapage incontrôlé. Ainsi, la réunion se tiendra dans une kasma, au
centre-ville, où l'on procèdera à l'installation de deux commissions
transitoires, pour gérer la prochaine étape. M. Maâzouzi nous expliquera, dans
un entretien téléphonique, que la wilaya de Constantine a été découpée en deux
zones : nord et sud, avec, à leurs têtes, deux mouhafedhs, en l'occurrence M.
Ahmed Habachi et Fouad Kharchi, tous deux députés du parti. Ces derniers ont
été chargés de préparer des élections qui permettront d'installer les membres
des deux nouveaux bureaux des Mouhafadha. « Il ne s'agit pas d'un limogeage,
nous dira M. Maâzouzi, à propos de ce changement, opéré à la tête de la
Mouhafadha de Constantine, c'est le fait d'une restructuration du parti,
décidée par le secrétaire général du parti, chose qui s'inscrit dans ses
prérogatives, d'ailleurs le redéploiement, en question, touchera toutes les
grandes wilayas du pays, pour un maillage conséquent des espaces, le tout
visant une préparation du lancement de la campagne présidentielle ». En tout
cas, le changement en question n'a pas manqué de désorienter les partisans de
l'ex-Mouhafedh qui se comptent, particulièrement, parmi les élus locaux.