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Oran :
Premières interventions au service urologie de l'EHU : Introduction de nouvelles techniques pour le traitement des calculs urinaires
par S. M. ![]() Une équipe du service urologie de l'Etablissement hospitalier
universitaire (EHU) 1er Novembre 1954 a entamé les premières interventions
mini-invasives endo-urologiques pour le traitement de la lithiase urinaire, une
maladie caractérisée par la formation de calculs dans les reins, a-t-on appris
hier auprès de la chargée de communication de cet établissement hospitalier.
«Deux techniques ont été développées depuis le deuxième semestre 2013 :
l'urétéroscopie qui à travers un abord naturel permet de fragmenter les
lithiases de l'uretère et la néphrolithotomie percutanée faite à sept patients
depuis l'acquisition d'un nouvel équipement. Cette dernière technique évite de
grandes incisions. Il suffit uniquement d'un petit orifice pariétal au niveau
du dos pour introduire le néphroscope qui permet de voir, de fragmenter et de
retirer les calculs», précise notre source.
Selon le Pr Yousfi, médecin-chef, l'avantage de ces techniques mini-invasives est la réduction du séjour et du coût avec moins de douleurs pariétales conduisant à une réintégration rapide dans la vie socioprofessionnelle des patients. Selon la même source, un projet est en voie de concrétisation pour la création d'une unité lithiase qui en plus des techniques thérapeutiques nouvelles compte associer les autres professionnelles, notamment les biologistes (analyse spectrophotométrique des calculs et explorations pour la recherche des causes), les diététiciens, les néphrologues et les radiologues qui seront d'un grand apport pour la prévention des récidives. Le taux de prévalence de la lithiase urinaire a évolué ces dernières années parmi la population algérienne suite aux modifications des habitudes alimentaires, des conditions sanitaires, des facteurs d'environnement et de la prévalence des affections qui prédisposent au risque de lithiase (obésité, diabète, syndrome métabolique). L'incidence de la lithiase urinaire est en augmentation constante dans la population générale, une personne sur 10 est concerné par cette pathologie. La lithiase urinaire touche environ deux hommes pour une femme entre 20 et 60 ans. Cette maladie fréquente peut avoir des conséquences fâcheuses et irréversibles sur la santé. Un calcul peut être à l'origine d'un blocage complet de la voie urinaire avec distension du rein et de l'uretère. Outre les douleurs, les risques sont surtout la surinfection des urines dans le rein (pyélonéphrite) et, à un stade plus avancé, la septicémie par passage de bactéries dans la circulation sanguine. Le rein obstrué par un calcul peut également s'abcéder (formation d'une poche de pus) et, à long terme, se détruire. Le risque ultime d'une lithiase bilatérale (calculs des 2 côtés) est donc l'insuffisance rénale irréversible, nécessitant l'hémodialyse ou la transplantation rénale. Lorsqu'un calcul s'engage dans l'urètre, il peut entraîner un blocage complet de la vessie qui nécessite la mise en place d'une sonde dans la vessie. |
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