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Empêchés de faire le plein en Algérie : Des trafiquants de carburant tunisiens barrent la route

par A. Ouelaa

Une quarantaine de Tunisiens, des habitués de la navette à partir de Tabarka, Ouchtata, Nefza et d'autres localités des gouvernorats de Djendouba et Béja, vers les stations d'essence de la partie-est de la wilaya d'El Tarf, comme El Kala, Aïn Assel et Berrihane, ont bloqué la seule route menant d'Oum Theboul à Tabarka et au reste des villes tunisiennes, à hauteur de la localité de Melloula. Une situation qui a empêché de nombreux Algériens dont des familles, de se rendre notamment à l'aéroport de Carthage à Tunis, à un rendez-vous ou pour un contrôle médical.

Cette situation a soulevé le courroux de nombreux Tunisiens et Algériens qui se sont retrouvés bloqués alors que la Garde nationale tunisienne essayait de raisonner ces protestataires pour libérer la route. Ces contestataires tunisiens avaient fait le pied de grue, le matin même, à Oum Theboul, pour entrer en territoire algérien mais ils furent empêchés car connus des services de la PAF et des Douanes comme étant des habitués du plein de gasoil et d'essence avec leurs tacots genre Peugeot 405, Audi, Mercedes et autres vieilles voitures dont le réservoir peut contenir jusqu'à 100 litres de carburant. En effet, par cette manière d'agir ces contrebandiers, qui ne sont pas à leur première action du genre, puisque pour les mêmes raisons, cette même route est bloquée, au même endroit, une fois tous les quinze jours par des gens qui cherchent à exercer, à leur manière, une forme de chantage. Par ailleurs, le trafic de carburant et la tension que connaissait cette région frontalière d'El Tarf, causant la saignée de l'économie du pays et les conséquences sur l'activité économique, semblent s'atténuer. Les chaînes de véhicules dans les stations-service deviennent moins visibles, depuis l'entrée en vigueur, l'été passé, des mesures visant à lutter contre le trafic de carburant et notamment par le signalement des suspects dans ce trafic, même s'ils changent de véhicules, le rationnement des quantités servies ainsi que les contrôles inopinés effectués par les services concernés tels Naftal, les Mines, la DCP, la Gendarmerie, la Police et les Douanes auprès des stations-service où la complicité, à certains endroits, ne manque pas.