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Suite au scandale de détournement de fil chirurgical résorbable : La DG dépêche des inspecteurs dans tous les services du CHUO

par Sofiane M.

Des inspections inopinées sont menées depuis le début de la semaine dans les services du centre hospitalo-universitaire d'Oran CHUO, suite au scandale de détournement d'une grande quantité de fil chirurgical résorbable dans le service des urgences, a-t-on appris hier de sources autorisées à la direction générale de cet hôpital. La commission d'inspection, qui a déjà effectué des descentes dans la maternité et le service d'hémodialyse, est composée du directeur des activités médicales et paramédicales (DAPM), d'une juriste et de cadres de la DG de cet établissement hospitalier. Les inspecteurs ont notamment relevé que les gardes médicales de nuit et du week-end étaient généralement désertées dans de nombreux services. Il suffit de faire une petite virée à partir de 15h30 dans certains services pour constater la gravité de la situation. Un rapport détaillé a été transmis à la DG de cet établissement hospitalier.

Les délégués du personnel médical ont été conviés à des réunions avec l'administration pour trouver une solution à cette situation. Les représentants des médecins ont notamment soulevé le manque des conditions nécessaires pour observer la garde médicale de nuit. A ce propos, le chargé de communication du CHUO précise que la DG a pris une série de mesures pour faciliter le travail du personnel médical. «Les médecins de garde ont désormais droit à des chambres individuelles équipées avec des micro-ondes et des cafetières. La DG sera toutefois intransigeante dorénavant avec les médecins qui désertent la garde. Les réfractaires recevront d'abord des questionnaires puis ils seront destinataires d'avertissements écrits», affirme la même source. Il est à noter que le ministère de la Santé a émis récemment une instruction portant sur les modalités d'application du nouveau décret exécutif 13-195 du 20 mai 2013 relatif à l'indemnité de garde au profit des personnels des établissements publics de la santé. La revalorisation de l'indemnité de garde a donné lieu à un nouveau mode d'organisation et à plus de rigueur. L'instruction ministérielle donne plus de détails sur l'organisation et le fonctionnement de la garde, ainsi que les points concernés et la composition et les obligations des équipes qui y sont astreintes. Précisant d'emblée que la garde «est une obligation légale pour le personnel de santé, elle est effective sur les lieux de travail», l'instruction explique que «le service de garde prend la forme d'une permanence à l'hôpital ou au niveau d'une structure de santé extrahospitalière (polyclinique) impliquant la présence physique et continue de l'équipe de garde concernée». Les gardes -au nombre de 6 par mois et pouvant aller jusqu'à 10- sont assurées de 16h à 8h pendant les jours ouvrables et de 8h à 20h et de 20h à 8h les week-ends et les jours fériés au niveau des CHU, EHU et EPH. Idem pour les EPSP, sauf que pendant les jours ouvrables, la permanence est assurée de 19h à 8h. La permanence doit être sanctionnée par un rapport détaillé sur le nombre des malades reçus, leur suivi (hospitalisation ou orientation vers un autre service), ainsi que toute éventuelle difficulté ou événement exceptionnel enregistré pendant la garde.