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Le président du MSP, Abderrezak Mokri, a affirmé hier que son parti assumait totalement la décision de boycott de l'élection présidentielle du 17 avril prochain. « Même si le président de la République ne se représente pas, notre décision de boycott est irréversible», a-t-il déclaré à l'occasion d'une conférence de presse organisée au siège du parti à Alger. Le boycott de ces élections est une décision souveraine du Madjliss Echourra, dira M Mokri qui soutient que la majorité absolue de l'instance du parti (Madjlis Echourra) était pour. Il n'existe aucune friction à l'intérieur du Madjliss Echourra, ajoute le président du MSP en réponse à une question sur l'opposition notamment d'Aboudjerra Soltani. Le «coup de force» d'un cercle du pouvoir est tellement évident pour imposer l'actuel président pour un 4e mandat que le jeu s'annonce fermé, de l'avis du président du MSP qui annonce que son parti va mener campagne contre cette élection. Ce «cercle du pouvoir», poursuit le conférencier veut en réalité mettre de côté, après le 17 avril, le président malade pour pouvoir continuer à gouverner à sa guise. La situation est extrêmement grave, voire explosive avertit Abderrazak Mokri pour qui la stabilité du pays est réellement en danger devant l'absence d'ouverture et surtout cette manie, dit-il, de truquer à chaque fois les élections. «Un autre mandat de Bouteflika est une insulte au peuple Algérien», dira encore M Mokri qui fera par ailleurs un «clin d'œil» à ceux qui ont ramené le président en 1999 afin d'assumer aujourd'hui leurs responsabilités. Le pays risque de vivre les pires scénarios, analyse encore le président du MSP qui rappelle en ce sens ce qu'il qualifie « d'incapacité du pouvoir » à acheter la paix sociale après 2014 à cause de la dilapidation et de la gestion périlleuse des deniers publics durant des années. «Les tenants du pouvoir savent pertinemment que la situation est grave», ajoute Mokri qui promet de continuer à lutter contre le système car, dit-il, l'Algérie nous appartient à tous. Par ailleurs évoquant les tentatives d'unifier les rangs de l'opposition, le président du MSP a affirmé que toutes les réunions n'ont servi à rien alors que son parti, dit-il, était prêt à faire des concessions en soutenant l'éventualité de présenter un candidat unique à cette élection présidentielle. Abderrezak Mokri a tenu également à noter, hier, qu'il n'a jamais rencontré Ali Benflis ni discuté avec lui. Tout comme il soulignera qu'en dépit de ses discussions avec le 1er secrétaire du FFS, ce parti, a-t-il déclaré, n'a pas voulu s'associer aux différentes rencontres initiées par plusieurs formations politiques de l'opposition pour faire front contre le candidat du pouvoir. Le MSP pèsera t-il sur le taux de participation à la prochaine élection présidentielle en décidant de boycotter le scrutin ? Abderrazak Mokri semble y croire et affirme que c'est la seule alternative qui s'offre aujourd'hui pour «démasquer» le régime en place. |
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