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Avec des taux mitigés dans certaines wilayas et élevés dans d'autres, la
moyenne nationale d'adhésion au mot d'ordre de grève dans le secteur de
l'Education enregistrée hier a atteint plus de 63%, a indiqué le Syndicat
national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique
(snapest) dans un communiqué.
Faisant le compte rendu de cette 1ere journée de grève, le Snapest «regrette que l'on soit arrivé à la (grève)» et impute à la tutelle «la responsabilité de cette énième grève qui pouvait être évitée si cette même tutelle avait fait l'effort pour satisfaire les revendications légitimes des enseignants du secondaire». Et le Snapest de s'interroger «à quand le secteur de l'Education restera-t-il instable ?» Une question qui reste en suspens, selon le Snapest, car, explique-t-il, «l'expérience nous a appris qu'à chaque mouvement de grève qui se profile, la tutelle laisse la situation pourrir et n'intervient qu'après que des dégâts soient enregistrés et dont les grands perdants sont les élèves». Le syndicat regrette une fois de plus que ce sont les élèves qui accusent des retards dans leurs programmes d'enseignement, lesquels retards ne peuvent être en réalité rattrapés sans causer des dégâts au niveau scolaire qui s'est détérioré, selon ce syndicat, en raison de l'instabilité du secteur et dont la tutelle s'est rendue responsable. Le Snapest recommande à ce que les revendications des enseignants «soient prises en charge avec beaucoup de courage et de responsabilité et aller au fond des choses afin de fixer le secteur dans une stabilité permanente et pour longtemps». A l'ouest du pays, le mot d'ordre de la grève a été «bien suivi» enregistrant un taux de participation très appréciable à Oran et les autres wilayas. Selon le coordinateur régional du SNAPEST, M.Aous, la wilaya de Mostaganem a enregistré un taux de participation de 80%, Tiaret 70%, Saïda, Sidi Bel-Abbès et Mascara 40%. Ce syndicat se dit prêt à poursuivre le mouvement de grève si la tutelle ne prend pas en considération leur plateforme de revendications résumée en plusieurs points dont la re-classification des professeurs de l'enseignement secondaire (PES) à la catégorie 14, 15 et 16, la promotion automatique des PES après dix ans de service au poste de professeur principal et après 20 ans de service au professeur formateur. Le SNAPEST a également proposé de permettre aux PES de prétendre au poste de proviseur sur concours et la régularisation de la situation des professeurs de l'enseignement technique estimant que ce personnel a été lésé par rapport à la loi 90/49. Concernant la prime de zone, il demande son actualisation. L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF) qui a appelé à une grève de 7 jours renouvelable qui a débuté hier dimanche, a qualifié, pour sa part, le taux de suivi de «satisfaisant». Un taux qui varie, atteignant 85% dans la wilaya de Tlemcen, 80% à Guelma, 73% à Ouargla, 75% à Médéa, 63% Alger Ouest, 58% Alger Est et 35 Alger Centre, 65% à Tizi-Ouzou? tandis que Tissemsilt, Chlef, Tamanrasset ont enregistré respectivement 30%, 35% et 40%. L'Unpef a, par ailleurs, tenu par le biais de son président, Sadek Dziri, à démentir dans un communiqué, qu'elle ait menacé de boycotter l'élection présidentielle prochaine et se dit étonnée de la diffusion de telles informations infondées. L'Unpef rappelle qu'il est un syndicat revendicatif qui lutte pour les intérêts moraux et matériels des travailleurs. «Ce syndicat, ajoute le communiqué, englobe en son sein des travailleurs de différentes tendances politiques et ne peut s'immiscer dans des considérations dans lesquelles certains veulent nous entraîner». Le taux de participation à Oran est de 60%, selon le coordinateur régional, M.Mezouar. Ce dernier a souligné hier que la grève a été suivie par les proviseurs, les censeurs, les conseillers d'orientation, les intendants, les corps communs et les enseignants. Pour le coordinateur régional de l'UNPEF, «le recours à la grève a été décidé parce que la tutelle n'a pas tenu ses promesses». Dans la wilaya de Constantine la grève de l'UNPEF a été «largement suivie» par les enseignants et l'on signale dans les établissements du cycle primaire un taux de participation à hauteur de 82, 23% et de plus de 62% dans ceux du moyen. Selon le président du bureau de wilaya de l'UNPEF, Salim Zair, ces chiffres sont ceux enregistré à huit heures et précise que le débrayage d'une semaine renouvelable ne s'arrêtera pas là. «Il pourra être reconduit automatiquement si la tutelle continue à tergiverser en ignorant nos revendications». «Il est vrai, poursuivra-t-il, que la tutelle organise dialogue sur dialogue et nous invite à chacun, mais il faut reconnaître que dans ce domaine elle ne semble animée que par un seul souci, à savoir comment gagner du temps. Il vrai aussi que la satisfaction de nos revendications relèvent surtout, de la Fonction publique et du ministère des Finances et qu'elles dépassent en l'occurrence le ministère de l'Education. C'est pourquoi, le syndicat UNEPF réclame pour mettre fin à cette grève, une réponse des pouvoirs publics et du Premier ministère. En tout état de cause, ajoutera-t-il, nos réclamations concernent l'intégration des enseignants du primaire et du moyen au grade de professeur principal et de professeur formateur pour ceux qui ont eu une formation. Egalement, la valorisation de l'expérience professionnelle des enseignants du moyen et du primaire qui ont terminé une formation de trois ans en 2012. Ainsi, pour ceux qui peuvent se prévaloir d'une ancienneté de 20 ans, le syndicat réclame moyennant une formation d'une année, qu'ils soient classés respectivement à la 13 et 15, pour les premiers, et à la 12 et 14, pour les seconds». Alors que pour ce qui concerne les corps communs, notre interlocuteur, fera état de la création d'une prime de gestion ou d'encadrement en leur faveur. |
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