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Comme ces filons
d'or que traquent les chercheurs d'or, la bonne terre qui rapporte gros, dans
la culture de pastèque est celle, et de loin, que l'on défriche.
Et après avoir épuiser ces bonnes terres et parcelles du côté de Benazouz dans la wilaya de Skikda, depuis 2004, c'est un autre ?eldorado', accaparé par ces voraces cultivateurs de pastèques qui a été découvert dans le cordon dunaire qui s'étend de Sebaâ jusqu'à Berrihane dans la wilaya d'El Tarf. Tout en sachant qu'un seul hectare de cette culture peut rapporter jusqu'à 1 milliard de centimes ! Des conséquences désastreuses que cela peut engendrer avec l'appauvrissement des sols et leur érosion sans omettre que des sommes colossales d'argent ont été engagées par l'Etat pour leur préservation avec la plantation d'arbres, en guise de rempart pour la fixation du sable et empêcher les avancées de l'eau de mer qui risquent d'affecter la nappe phréatique de Bouglez, considérée par les spécialistes comme l'une des meilleures eaux plates et dont s'abreuvent des animaux et alimentent les foyers en eau potable, tant à El Tarf qu'à Annaba. Depuis 2004, ce sont, au total, 350 ha qui ont connu ce sort, c'est-à-dire le défrichement qui consiste à couper ou à enlever des arbres en vu de dégager un espace destiné à la culture de la pastèque. Les autochtones, jaloux et soucieux de cet état de fait, ont dénoncé ces pratiques criminelles, à Berrihane où les agriculteurs préfèrent cultiver des petits pois et de la pomme de terre qui sont sans danger pour le sol. Pour leur part, les services de la conservation des forêts ont dû mener une lutte implacable contre les agresseurs du cordon dunaire, qui, après avoir établi leurs constats engagent les procédures judiciaires dont les effets n'ont entraîné que de maigres amendes et un sursis. Dorénavent, les choses ont changé dira M. Tahar Mohamed, conservateur des forêts de la wilaya d'El Tarf, de nouvelles mesures visant à décourager ces pratiques préjudiciables sur le cordon dunaire, seront appliquées. A cet effet, il y a lieu de citer les fortes amendes qui peuvent atteindre les 200 millions de centimes infligées par les Domaines pour préjudice et dommage ainsi que la prison ferme pour les contrevenants. Des mesures sur lesquelles le wali a été intransigeant et qui nécessitent l'implication de tous les services concernés dont la Gendarmerie nationale. En ce sens, sur la centaine de personnes impliquées dans ces affaires depuis le début de l'hécatombe sur lecordon dunaire, quatre d'entre eux, des récidivistes de Azzaba, Benazouz et Berrahel risquent de se voir infliger les nouvelles sanctions. La conservation des forêts, en collaboration avec les éléments de l'ANP, les élus et les citoyens, ont entamé, depuis un mois, une opération qui s'étalera jusqu'au mois de mars, pour la plantation de 20.000 arbustes pour réparer les dégâts causés par ces cultivateurs indélicats. |
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