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Sauf surprise de
dernière minute, beaucoup d'établissements scolaires à travers le pays vont
renouer dès aujourd'hui dimanche avec la grève cyclique que deux syndicats du
secteur de l'Education ont annoncée.
Ainsi, l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) est passée à l'action en décrétant vendredi lors d'une conférence de presse qu'elle va observer une grève d'une semaine renouvelable, dont l'effet commence aujourd'hui dimanche 26 janvier. C'est également la même décision qu'a annoncée de son côté le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire technique (Snapest) qui, lui, opte pour un débrayage de deux jours à l'appui de revendications socioprofessionnelles non satisfaites par la tutelle, c'est à dire le ministère de l'Education nationale, depuis le dernier débrayage du mois d'octobre 2013. Sur les raisons de cette grève, le président de l'UNEF, Sadek Dziri, a estimé que seul le ministère de l'Education nationale est habilité à prendre des décisions pour la satisfaction des revendications de son syndicat qui est sectoriel, c'est à dire que c'est justement le ministère qui est son partenaire direct, et non qu'il doive passer par l'UGTA. En outre, il accuse le ministère de ne pas tenir «ses promesses, sinon verbalement». Même son de cloche avec le Snapest qui a indiqué que la réunion tenue la semaine dernière avec le chef de cabinet du ministère n'a abouti à aucune solution ni un début de règlement de la situation des personnels affiliés à ce syndicat. Le Snapest regrette dans un communiqué l'échec de ces négociations. « Il n'y a rien de concret, le ministère s'est contenté de promesses verbales, sans aucun résultat palpable concernant nos revendications», ajoute t-il. C'est vendredi dernier qu'il a décidé de maintenir la grève (dimanche et lundi). «Le bureau national du Snapest a décidé à l'issue de sa réunion avec les représentants du ministère de l'Education nationale de maintenir sa grève de deux jours renouvelable, prévue les 26 et 27 janvier et décidée par le Conseil national lors de sa dernière session», précise un communiqué du syndicat. En outre, un appel à tous les professeurs a été lancé pour tenir des assemblées générales au second jour de la grève pour définir les moyens de durcir le débrayage. Le Snapest, qui s'est réuni avec tous ses responsables la semaine dernière pour faire le point des démarches entreprises avec le ministère pour solutionner ses revendications, avec à la clé des réunions locales et régionales, avait alors expliqué dans un communiqué parvenu à notre rédaction qu'il a été constaté une «fuite en avant du ministère» concernant les revendications des enseignants et même du syndicat. Le même syndicat relève dans le même communiqué «le reniement du ministère de ses engagements» contenus dans le PV de réunion du 21 octobre dernier, ce qui a «provoqué un manque de confiance» dans la tutelle et ses responsables. Il a également soumis au ministère dix revendications socioprofessionnelles portant notamment sur «le réajustement de la prime de zone selon la nouvelle grille de salaires avec effet rétroactif depuis le 1er janvier 2008, la tenue d'une réunion tripartite (Snapest/ministère/Fonction publique) pour trouver des solutions à certaines catégories d'enseignants et professeurs, l'intégration dans l'enseignement secondaire de professeurs et enseignants titulaires de diplômes de l'Ecole nationale supérieure (ENS), la médecine du travail, et l'arrêt du harcèlement du syndicat et des syndicalistes. La grogne dans le secteur de l'Education perdure ainsi et, apparemment, aucun terrain d'entente n'a été trouvé entre les syndicats d'enseignants et personnels techniques et le ministère de l'Education nationale. Une situation kafkaïenne qui sanctionne directement les élèves, notamment ceux en fin de cycle et qui préparent des examens de fin d'année. |
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