Le ministre de la
Pêche et des Ressources halieutiques continue d'appuyer la formation dans son
secteur. A cet égard, il est à rappeler les efforts consentis de façon à mettre
en adéquation la qualification de la ressource humaine avec la modernisation de
la flottille. Ainsi, un nouveau texte de loi émanant du département de la Pêche
a vu le jour. Il s'agit d'une décision ministérielle (n°01) du 02 janvier 2014
portant ouverture de la formation relative à la classe spéciale pour les
filières de matelot qualifié, d'électromotoriste, de patron à la pêche côtière
et de capacitaire à la pêche. Il définit les conditions d'accès à la formation
de quatre filières ainsi que les programmes y afférents. De nouveaux avantages
sont réunis dans ce texte. L'âge, par exemple, requis pour la formation de
matelot qualifié est avancé à 17 ans (au lieu de 18) et plus. Plus veut dire
sans limite d'âge, précédemment limité à 38 ans. La durée ou plutôt le volume
horaire de cette même formation est maintenue à 200 h. Pour y accéder, le
candidat doit désormais être simplement inscrit maritime et justifier
l'acquisition d'une barque dans le cadre des dispositifs d'aide aux jeunes. Le
niveau d'études n'est toujours pas pris en compte. Sinon, le candidat non
inscrit maritime, devra néanmoins accomplir un stage pratique à bord de navire
de pêche d'une durée de 03 mois effective, après la fin de la formation
théorique. Une attestation de succès à la formation de matelot qualifié (classe
spéciale) est délivrée par l'établissement formateur. La formation
d'électromotoriste, elle, est désormais ouverte à tout mécanicien (avec niveau
ou sans). Sauf qu'il doit être âgé d'au moins 21 ans (sinon sans limite d'âge)
et qu'il ait exercé à bord de navires de pêche pendant seulement une durée de
12 mois justifiée par une attestation délivrée par le président de la Chambre
de la pêche et de l'aquaculture de la wilaya concernée. Des avantages
similaires touchent les autres filières concernées par la DM -patron à la pêche
et capacitaire à la pêche. A l'exemple de la durée de navigation effective à
bord des navires de pêche qui est passée à 12 mois au lieu de 36 précédemment.
L'article 02 de la DM écrit les nouvelles «Classes spéciales» ouvertes pour une
durée de 12 mois. Cette formation s'aligne fort logiquement à la convention
STCWF signée par l'Algérie lors de son adhésion à l'OMI (Organisation maritime
internationale) et qui passe d'abord par la mise à niveau de tous les marins
incités à apprendre et à connaître toutes les techniques nouvelles et lois de
navigation. L'aubaine est de taille pour tous les gens de mer qui veulent
décrocher un diplôme. Car il sera pratiquement interdit à un marin sans titre
de qualification ou diplôme de prendre la mer. Pour mettre en exécution ce
nouveau texte, une séance de travail devra réunir, dans les prochaines heures à
Alger, des chefs d'établissements de formation des techniques de la pêche et
d'aquaculture. A Béni-Saf, elle sera suivie par une autre, réunissant les
partenaires sociaux (DPRH, Chambre de pêche, associations et EFTPA). Au niveau
de la Chambre de la pêche et d'aquaculture de Aïn-Temouchent, comme de l'école,
on est aux anges. Un dépôt de plusieurs dizaines de demandes pour la formation
d'électromotoriste et/ou de matelot qualifié, attendait impatiemment le retour
des «Classes spéciales». Le lancement de ces formations sera imminent. Aux
désireux de s'inscrire de se rapprocher de l'école de Béni-Saf ou de la Chambre
de pêche et d'aquaculture d'Aïn-Temouchent. Selon les chiffres communiqués par
la directrice de l'EFTPA de Béni-Saf, Miniri Souad, la formation relative aux
«Classes spéciales» a ciblé depuis 2001 pas moins de 2720 stagiaires, tous
types de formation confondus. Pour la circonstance, quatre autres sites de
formation avaient été ouverts, à savoir, Bouzedjar, Honaïne, Marsat Benmhidi et
Ghazaouet. On rappellera que L'EFTPA dispose d'importants moyens pédagogiques,
à l'image du simulateur de pêche et du parc naval.