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Des «réformes profondes et urgentes de ce secteur névralgique qu'est le
secteur de la santé publique sont actuellement menées, parallèlement à un
travail d'évaluation entamé depuis le changement intervenu à la tête du
ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière», a
indiqué hier M. Bessaha Abdelmadjid, directeur des programmes de santé, de
l'éthique et de la déontologie médicale au ministère de la Santé, au micro de
la chaîne Une de la radio nationale.
Dans le sillage du congrès international sur l'échange des expériences sur les politiques de santé publique, qui s'est tenu à Alger les 18 et 19 janvier, un «diagnostic complet du secteur de la santé dans notre pays est actuellement mené, en attendant les assises nationales du secteur, prévues en mars prochain à Alger», a précisé le responsable du ministère de la Santé. «Depuis l'arrivée du nouveau ministre, nous accordons, au travers de visites à travers les 48 wilayas du pays, une priorité à la mise à niveau des urgences médicochirurgicales, les conditions d'hygiène et de salubrité au sein des établissements publics de santé, la lutte contre les maladies nosocomiales et la formation continue des personnels médical et paramédical», a indiqué l'invité de la radio. Des «visites inopinées de contrôle sur l'état d'exécution des instructions du ministre sont régulièrement menées, avec une évaluation générale chaque fin de mois», a encore expliqué M. Bessaha Abdelmadjid. Même si la majorité des structures publiques de santé «consentent des efforts effectifs pour améliorer l'accueil et la prise en charge des malades, de l'avis même des citoyens que nous avons rencontrés lors de nos visites à travers le pays, force est de reconnaître que d'autres efforts restent à faire pour améliorer la qualité des prestations, dans un secteur qui a connu un certain retard dans l'application effective de la réforme hospitalière en cours», a souligné le responsable du ministère de la Santé. Révélant que des directeurs de wilaya de la santé ont été déchargés de leurs fonctions pour «insuffisance de résultats», M. Bessaha Abdelmadjid a, par ailleurs, expliqué que des efforts permanents sont actuellement menés pour une humanisation des services de santé et l'amélioration de la qualité de l'accueil des malades et de la prise en charge médicale. Au sujet des contours généraux de la prochaine loi sur la santé, l'invité de la radio a expliqué qu'un travail de réflexion est actuellement mené avec nos différents partenaires pour une «adaptation de l'actuelle loi, datant de 1985, au nouveau contexte politique, économique et social que connaît l'Algérie, à commencer par la reconsidération de la carte sanitaire vers plus de décentralisation et la création de structures de santé de base pour rapprocher davantage le malade des soins». L'objectif visé au travers de cette réforme est «le décongestionnement des CHU et grands hôpitaux du pays avec un redéploiement des professeurs et praticiens spécialistes vers les structures de santé de base à travers tout le pays», a encore expliqué l'invité de la radio. Pour une meilleure couverture sanitaire des wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud, une nouvelle politique consistant en «un parrainage entre les grands CHU du pays et ces régions qui pâtissent d'un manque de spécialistes a été adoptée pour éviter aux malades de longs et coûteux déplacements vers les régions du nord du pays», a indiqué M. Bessaha Abdelmadjid, ajoutant que de nouvelles facultés de médecine seront créées à Ouargla, Béchar et Laghouat. La «priorité absolue» accordée à la mise à niveau des urgences médicochirurgicales avec l'apport d'experts étrangers de haut rang, la réduction des délais de rendez-vous pour les malades souffrant de pathologies lourdes comme le cancer par exemple ont été parmi les principaux points abordés par l'invité de la chaîne Une. |
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