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Peut-on parler de
clash au sein de l'Assemblée populaire communale d'Aïn Abid ? Cette éventualité
n'est pas à écarter, loin s'en faut. Explication : mis dernièrement en minorité
par un mouvement de fronde mené contre lui par une majorité simple formée de 10
membres de l'APC (sur les 19 dont se compose l'organe délibérant), le président
de l'APC d'Aïn Abid, M. Fawzi Boumendjel, est monté hier au créneau pour
dénoncer, dans un entretien que nous avons eu avec lui, des tentatives de
blocage de l'APC pour l'empêcher de mener à bien le développement local. «Je ne
comprends pas ce que cherche vraiment l'opposition qui a tenté à deux reprises
d'empêcher la tenue d'une séance extraordinaire de l'APC pour l'ouverture des
crédits de paiement. J'ai mené deux tentatives de conciliation avec les membres
de l'opposition, mais jusqu'à présent, ces initiatives n'ont donné aucun
résultat», a expliqué le maire.
L'APC d'Aïn Abid est composée de 19 membres : 7 du PLJ, 7 du RND, 2 du FLN, 2 de l'Alliance verte et un élu du MPA. Issu du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), M. Boumendjel préside l'APC grâce à la coalition formée des 7 membres du PLJ auxquels sont venus s'ajouter 2 élus du FLN, un élu du MPA et un autre de l'Alliance verte. Il nous expliquera que lors des deux séances tenues par l'organe délibérant au titre d'une session extraordinaire convoquée par lui aux fins de discuter de l'ouverture des crédits de paiement, séances qui se sont déroulées successivement les 9 et 16 janvier courant, une dizaine de membres de l'APC ont exigé l'organisation d'un vote au sein de l'assemblée pour procéder au changement de l'exécutif et des présidents des commissions. «Le 9 janvier, explique-t-il, nous avons programmé la tenue d'une séance extraordinaire de l'APC pour examiner la question de l'ouverture des crédits de paiement concernant deux programmes, le programme communal de développement (PCD) et le programme sur budget communal, les deux pour un coût global d'environ 30 milliards de centimes. Malheureusement, l'absence à la réunion de 10 membres de l'assemblée nous a amenés à nous référer à l'article 23 du code communal 11/10 du 20 juillet 2011. Lequel article stipule qu'il faut attendre un minimum de 5 jours pour l'organisation d'une autre séance et siéger valablement avec le nombre de membres qui seraient présents. J'ai lancé des convocations pour une autre séance le 16 janvier et, cette fois, tous les membres étaient présents, mais cette dizaine de membres, qui se sont constitués en opposition, a refusé d'adopter l'ordre jour. Revenant encore à l'article 23 qui précise que la seconde séance est placée dans la continuité de la première, la délibération a été faite et les points inscrits à l'ordre du jour ont été approuvés à l'unanimité par les 9 membres restants». Il conclut que c'est maintenant à la tutelle de trancher pour la délibération. Il ajoutera que cette dernière sera envoyée à la tutelle, en l'occurrence la daïra, au cours de cette semaine. De son côté, un membre de l'opposition au maire que nous avons contacté également, hier, avance un autre son de cloche. «Qu'il fasse ce qu'il veut», nous a déclaré hier M. Kouadri Abdelmalik, membre de cette opposition composée de 6 membres du RND, 2 du FLN, 1 du PLJ et 1 de l'Alliance de l'Algérie verte. Cet élu a estimé que la collaboration avec le président est devenue impossible. «Pourtant, a expliqué notre interlocuteur, si l'on parle chiffres, nous sommes plus représentatifs parce que nous totalisons plus de 30.000 voix obtenues aux dernières élections. Et nous estimons avoir droit au moins à deux postes dans l'exécutif et deux autres à la tête des commissions. Mais le maire nous a injustement écartés. Ensuite, l'équipe actuelle du maire s'est révélée incompétente en faisant preuve d'un manque d'expérience flagrant. Nous disons cela parce que nous avons fait partie de la précédente législature. Nous avons exposé ces problèmes au maire qui s'est montré, du moins au début, tout à fait réceptif et disposé au dialogue, ainsi qu'à un partage équitable des postes de l'exécutif. Puis, il s'est résigné au statu quo actuel. Et cela, nous ne pouvons plus l'accepter». Kouadria accuse ensuite le maire de les avoir empêché de s'exprimer lors de la seconde réunion en introduisant dans la salle plus de 200 citoyens qui les ont hués et insultés lui et ses camarades. «A présent, le fossé s'est creusé entre nous et on ne peut plus présager de l'avenir de notre APC», a-t-il indiqué. |
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