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Il coûtera 138 milliards de dinars : Détails sur les itinéraires du futur métro d'Oran

par Houari Saaïdia

L'étude de l'avant-projet détaillé (APD) du métro d'Oran a été présentée lors du conseil de wilaya, qui a siégé hier à l'hémicycle, par le bureau d'études espagnol «Sener Ingenenira y Sistemas SA», en présence du maître de l'ouvrage délégué, l'Entreprise du métro d'Alger (EMA), ainsi que le premier responsable local du secteur des transports. Des explications des intervenants qui se sont succédé, tour à tour au pupitre, on retiendra notamment le fait que le tracé du futur métro d'Oran a été, entre-temps, légèrement étendu, puisque la ligne conçue sera sur une distance de 19,3 km, au lieu de 17 km prévue initialement, et comportera 20 stations, tous types confondus, ainsi que 18 puits d'évacuation. Pour la reconnaissance des réseaux et dans le cadre de l'étude géotechnique, le maître d'œuvre a procédé à pas moins de 3.300 sondages et 270 essais de perméabilité. Toutefois, il est question, dans un premier temps, de la première section du projet, celle qui part de Haï Feth, via stade Habib-Bouakeul (Cité Petit) et débouche sur le futur complexe sportif de Belgaïd, soit un linéaire de 13 km. Le représentant de l'EMA a précisé qu'à la différence du métro d'Alger, il est question dans le cas d'Oran de l'attribution d'un marché clés en main, c'est-à-dire, en d'autres termes, que l'entreprise qui aura à réaliser le métro d'Oran fera tout ensemble : génie civil, système? L'autre branche du tracé, celle projetée au centre-ville, s'étendra pratiquement de la wilaya au Théâtre de verdure.

Des «extensions» futures ont été proposées pour rallier la future nouvelle ville, projetée à cheval entre Aïn Beïda et Misserghine, côté Oran-Ouest, ainsi que la localité de Sidi El-Bachir, Oran-Est. Le métro d'Oran devrait coûter près de 138 milliards de DA (1,4 milliard d'euros).

Il permettra un trafic d'environ 32.000 passagers par jour.

Par ailleurs, il a été procédé, lors du même conseil de wilaya, à la présentation de l'étude du plan de circulation de l'agglomération d'Oran, cinquième et dernier acte procédural avant la finalisation et la validation du document final relatif à cet outil de régulation intégrant six communes (Oran, Bir El Djir, Es-Sénia, Sidi Chahmi, El Kerma et Mers El-Kébir). Dans la foulée des propositions dont ce plan est porteur, l'on retiendra que, par exemple, concernant le stationnement, notamment au niveau des axes commerçants les plus sollicités (rues Larbi Ben M'hidi et Mohamed Khemisti), il a été proposé, outre des extensions de trottoirs, des stationnements dissuasifs (interdiction de stationnement) associés à de nouvelles technologies pour améliorer le cadre de vie urbain. Le directeur des transports de wilaya a, par ailleurs, mis en avant la nécessaire réalisation d'un centre de régulation du trafic. Il s'agit d'un poste de commande de télésurveillance centralisé pour mieux gérer la circulation routière au niveau de l'agglomération oranaise. «Concilier accessibilité et qualité environnementale est déterminant dans l'élaboration de ce plan», précise l'étude. Après la présentation du diagnostic, trois scénarios sont envisagés faisant référence à trois horizons temporels, à cours terme (1 an), moyen terme (5 ans) et long terme (9 ans).