Les mal-logés de Médioni et d'El-Hamri à Oran sont sortis, hier, de leurs
«réserves» pour demander une fois encore à être relogés dans le cadre de
l'opération de résorption de l'habitat précaire que les autorités locales
avaient annoncée il y maintenant deux années. Cette fois-ci, les contestataires
ont menacé de bloquer la voie du tramway au niveau du boulevard de l'ANP, juste
en face du siège de la Direction de la sûreté de wilaya, sans pour autant
interrompre le transport des usagers. L'intervention du commissaire chargé de
la voie publique au niveau de la sûreté de wilaya, qui a «négocié» avec les
représentants des familles, principalement des vieilles dames, a fini par
arranger les choses. Il a été convenu de désigner six représentants des
habitants du quartier pour une audience, ce dimanche, avec le wali d'Oran, M.
Abdelghani Zaâlane. Pour rappel, à l'annonce de cette opération de relogement,
début 2012, quelque 3.959 décisions de pré-affectations ont été délivrées aux
habitants du vieux bâti. Le recours à ce moyen des pré-affectations avait été
expliqué par le fait que les logements à distribuer n'étaient pas encore
achevés et c'était une sorte de garantie pour ces mal-logés, en attendant
l'achèvement de construction du programme de logements qui leur était consacré,
entre 8 et 15 mois de délai. Mais depuis, 24 mois ont passé et les candidats au
relogement attendent toujours de voir leur calvaire prendre fin. Les
bénéficiaires de pré-affectations ont été recensés et identifiés grâce au
fichier national. Ces pré-affectations ont été délivrées après «enquête» sur
les demandeurs de logements. Dans ce cadre, 16.000 dossiers ont été soumis à
vérification par le fichier national au niveau de la wilaya d'Oran. L'enquête a
permis de débusquer 439 demandeurs qui n'ouvraient pas droit au logement
social, car ces derniers avaient déjà des biens immobiliers. La daïra d'Oran a
destiné 1.984 décisions aux habitants d'El-Hamri, 734 à ceux de Haï Derb et 705
à ceux de Haï Médioni.