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300 spécialistes
et experts nationaux et étrangers intervenant dans le domaine des hépatites
virales chroniques, le cancer de l'estomac et les maladies inflammatoires
chroniques de l'intestin se réuniront du 17 au 19 janvier 2014 à l'hôtel
SIH/Renaissance de Tlemcen pour parler des progrès réalisés dans le domaine du
diagnostic et des nouvelles acquisitions thérapeutiques consensuelles de prises
en charge de ces affections. «L'objectif de ce 25e congrès, organisé en
collaboration avec la Société algérienne d'hépato gastroentérologie en
partenariat avec la Fédération francophone de cancérologie digestive et de
l'Association française pour l'étude du foie, est de se concerter sur la prise
en charge thérapeutique proprement dite des hépatites virales chroniques
notamment sur les nouveaux éléments d'évaluation de l'efficacité des nouveaux
traitements à travers les échanges des expériences des nombreux experts invités
a ce congrès et aux riches conférences qui y seront données.
D'autres affections hépatiques chroniques vasculaires, immunitaires, métaboliques, tout aussi importantes, seront abordées au cours de ces journées. L'objectif de ces journées vise aussi à l'amélioration de la prise en charge globale et multidisciplinaire de ce cancer redoutable qui est a l'origine de près de 800.000 décès chaque année dans le monde», a indiqué Pr. Arbaoui Bouzid, chef de service de gastroentérologie au CHU de Tlemcen et membre du comité d'organisation. Le premier thème qui sera abordé portera sur «les hépatites virales chroniques B et C». Selon Pr. Arbaoui, dans le monde on estime que plus de 500 millions de personnes souffrent de maladies chroniques liées à l'hépatite virale B ou C qui est responsable de plus d'un million de décès par an. «C'est pour cela que l'Organisation mondiale de la Santé a adopté en 2010 une résolution considérant la lutte contre les hépatites virales comme une priorité de santé publique à l'instar du sida, du paludisme et de la tuberculose et décidé aussi qu'une journée mondiale de l'hépatite sera célébrée annuellement. En Algérie, la prévalence de l'hépatite virale B est estimée à 2,5% chez la population générale, alors que celle de l'hépatite virale C est estimée à environ 1%. Cela donne près d'un million de personnes atteintes de ces affections qui restent malheureusement asymptomatiques, silencieuses et ignorées par ceux qui les contractent jusqu'aux stades de complications. La prise en charge des hépatites virales chroniques B et C n'a pas cessé de progresser en Algérie au cours de ces dernières années grâce à la fois aux efforts du ministère de la Santé et au dynamisme de nos médecins spécialistes dans le dépistage, le diagnostic et sur le plan thérapeutique. C'est aussi grâce à l'apparition de nouvelles molécules telles les anti-protéases comme le bocéprévir et le télaprévir qui, en combinaison avec l'interféron Pégylé et la Ribavirine, permettent d'améliorer nettement le taux de guérison (jusqu'à 75%) des patients présentant une hépatite virale C, même ceux qui non pas répondu aux traitements antérieurs. Alors que pour l'hépatite virale B, l'entécavir a permis une nette stabilisation de l'infection». Le deuxième thème portera sur le cancer gastrique. «En Algérie, avec 45 000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués chaque année, cette pathologie est devenue émergente et constitue un problème de santé publique majeur. Les cancers digestifs représentent 30% de l'ensemble de ces cancers avec un âge moyen de survenue de 55 ans. Le cancer de l'estomac est classé au 4ème rang de l'ensemble des cancers après celui du poumon, du sein et le cancer colorectal, avec une moyenne annuelle de 3000 cas chez les hommes et 2000 cas chez les femmes, selon les statistiques de 2004 du registre des cancers d'Alger qui représente une moyenne nationale. Il se caractérise par la sévérité de son pronostic, un diagnostic souvent trop tardif chez presque 3/4 des patients d'où la difficulté de son traitement», a ajouté le chef de service de gastroentérologie du CHU de Tlemcen. Le troisième thème portera sur les maladies inflammatoires chroniques intestinales (recto-colite hémorragique et maladie de Crohn). «Ces Maladies qui se caractérisent par une inflammation de la paroi d'une partie du tube digestif sont des affections émergentes dans notre pays et demeurent potentiellement graves de par les complications qu'elles peuvent provoquer (perforations, occlusions intestinales et fistules complexes) nécessitant souvent des interventions chirurgicales lourdes et mutilantes», a expliqué le président de la Société algérienne d'hépato gastroentérologie, Pr.Tajeddine Boucekkine. Il ajoutera : «Le développement ces dernières années des biothérapies nouvelles classes thérapeutiques à base d'anticorps anti TNF : Infliximab et Humira, a révolutionné la prise en charge des patients atteints des formes sévères de ces maladies résistantes au traitement médical standard, amin salicylate, corticoïdes, et immunosuppresseurs. Ces molécules disponibles dans notre pays diminuent le recours à la chirurgie, réduisent le nombre d'hospitalisations et permettent une cicatrisation des lésions ainsi qu'une mise en rémission de la maladie. Les gastro-entérologues et les chirurgiens qui se trouvent régulièrement confrontés aux problèmes causés par ces colites doivent intégrer cette nouvelle approche thérapeutique dans leur pratique quotidienne». |
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