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Les députés continuent à réclamer le droit à un passeport diplomatique
pour bénéficier d'un traitement particulier dans les aéroports.
Certains parlementaires ont interpellé directement le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, hier lors l'examen du projet de loi relatif aux titres et documents de voyage, à l'APN, «pour une solution urgente» à cette revendication. Pour convaincre, les députés du parti TAJ ont affirmé que lors d'une mission en Chine, les députés algériens étaient les seuls à ne pas avoir un passeport diplomatique et d'affirmer qu'ils ont subi certaines tracasseries en matière de fouille. Les députés du parti El Karama ont affirmé que cette demande est légitime et justifiée. «Cela nous évitera les intimidations dans les aéroports. Ce n'est nullement une question de prestige», précisent-ils. Et d'ajouter que l'ensemble des parlementaires dans le monde disposent d'un passeport diplomatique. Les députés se disent surpris des commentaires ayant suivi cette demande. Pour eux, il s'agit d'une demande qui donnera plus de dignité aux parlementaires. Il faut rappeler que près de 300 députés ont signé une pétition adressée au président de la République réclamant un salaire de plus de 37 millions de centimes et le droit au passeport diplomatique. A noter que les députés du parti FFS se sont démarqués à propos de cette revendication. Le ministre Tayeb Belaïz a affirmé que cette question est du ressort du Président. Et de souligner qu'il n'y a eu aucune réponse, ni positive ni négative, sur cette question. En ce qui concerne le projet de loi sur les documents et titres de voyage, certains députés se sont dits contre la précipitation dans la présentation et l'amendement du projet. «Quatre jours entre la présentation et l'examen du projet, c'est très insuffisant», ont souligné des députés de l'Alliance Algérie verte. D'autres députés n'ont pas critiqué le contenu du projet de loi, mais ils ont voulu signaler que le droit de disposer d'un passeport biométrique ne veut pas dire forcément avoir le droit au déplacement si facilement. «L'Algérien est sommé d'avoir un visa pour se déplacer dans la majorité des pays étrangers y compris les pays arabes», dira une députée de l'Alliance de l'Algérie verte. Les députés du Front de la justice et du développement enchaînent en précisant que 177 pays exigent des visas aux Algériens. Et d'ajouter : «Que fera le citoyen algérien avec un salaire moyen d'un passeport quand on sait que les billets de voyage d'Air Algérie sont les plus chers au monde. Sans parler de l'allocation touristique accordée aux Algériens (130 euros) au moment où les Tunisiens bénéficient de 2.700 euros et les Marocains de 3.600 euros annuellement comme allocation touristique». UN REGISTRE NATIONAL DE L'ETAT CIVIL DES FEVRIER Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a affirmé hier, devant les parlementaires, que son département présentera dans deux jours un décret exécutif pour l'allégement des documents de l'état civil. Un décret qui vise la réduction des documents exigés dans la constitution des dossiers. «On passera de 36 documents à 13 seulement», selon le ministre. Il a précisé que ses services ont recensé 60% des documents administratifs exigés qui ne répondent à aucune logique qui seront forcément annulés. Le ministre a également évoqué l'annulation de la demande de légalisation pour des documents officiels, dans ledit décret, une légalisation qui, selon le ministre, n'a aucun sens. «7.000 à 8.000 agents sont mobilisés pour légaliser durant une journée des documents émanant d'institutions officielles». Le ministre a également annoncé la création d'un registre national de l'état civil dès le mois de février. «Les citoyens pourront retirer dès le mois de février des extraits de naissance partout en Algérie». |
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