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Education : Le statut de la colère

par Mokhtaria Bensaâd

Les différents syndicats de l'éducation accordent leurs violons pour des mouvements de protestation dans le secteur si la tutelle campe sur ses positions par rapport aux réserves formulées sur la publication du statut particulier des travailleurs de l'éducation. Après le CNAPEST et le CLA, c'est au tour du SNAPEST de hausser le ton, en décidant de deux journées de protestation les 26 et 27 janvier. C'est à l'issue de la réunion extraordinaire du conseil national que ce mouvement de grève a été décidé en réponse à ce qui est qualifié par le SNAPEST «de recul» du ministère vis-à-vis des réserves exprimées sur le nouveau statut particulier. Le conseil national a aussi adopté une nouvelle plateforme de revendications comportant plusieurs points liés aux promotions à des postes administratifs validés par la commission mixte désignée par le ministère pour étudier toutes les propositions des différents syndicats. Le coordinateur régional du SNAPEST, M. Aous, a expliqué que la nouvelle plateforme de revendications a été élaborée pour rattraper toutes les lacunes constatées lors de la dernière révision du statut particulier et notamment dans le décret exécutif N°12/240 du 29 mai 2012 modifiant et complétant le décret exécutif N°08/315 du 11 octobre 2008 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant au corps spécifique de l'Education nationale. Ce décret fixe, en effet, le classement par catégorie des travailleurs de l'éducation dont les enseignants du secondaire. Ces derniers, conformément à ce texte de loi, sont classés comme suit : l'enseignant du 3e palier débute à la catégorie 13, le professeur principal à la catégorie 14 et le professeur formateur à la catégorie 16. Dans sa plateforme de revendications, le SNAPEST a réitéré la proposition de permettre aux enseignants du secondaire de prétendre à des postes administratifs comme formateurs pédagogiques ou proviseurs à titre de promotion. Il a également plaidé pour l'actualisation de la prime du Sud qui, conformément à la loi 49/90, doit être augmentée de 30%. Or depuis les années 90, nous a expliqué M. Aous, elle n'a pas été révisée. Concernant les heures supplémentaires, ce syndicat demande une augmentation car considérant que «180 DA l'heure est dérisoire par rapport à l'effort fourni». En attendant la réaction du ministère, le SNAPEST se dit déterminé à hausser davantage le ton après les deux jours de protestation si sa plateforme de revendications n'est pas satisfaite.