Le bureau local
du Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de
l'Education nationale (SNCCOPEN) menacent de reprendre le chemin de la
contestation pour dénoncer «l'exclusion, par l'académie, de cette organisation
syndicale». Les représentants syndicaux des corps communs veulent organiser des
actions de protestation devant l'académie pour exiger, selon leurs propos,
l'ouverture des portes de dialogue et la satisfaction des revendications
socioprofessionnelles de cette frange. Le coordinateur régional de cette organisation
syndicale, qui s'est rendu au début de la semaine à notre rédaction, a regretté
la «politique de ségrégation» menée par la direction de l'Education nationale
qui favorise, selon ces dires, des syndicats sans représentativité alors que
les représentants légitimes de milliers de travailleurs sont mis à l'écart. «
Le droit à l'exercice syndical reconnu par la loi est totalement bafoué. Des
pressions administratives sont exercées sur les syndicalistes dans les
établissements scolaires. Et même moi qui occupe pourtant le poste de
coordinateur régional Ouest du SNCCOPEN je n'ai pas échappé à ces comportements
inadmissibles. Le retour à la contestation est une réponse à ces tentatives de
limiter l'exercice du droit syndical», affirme notre interlocuteur qui a
adressé un rapport détaillé au chef de l'exécutif local pour solliciter son
intervention. Les revendications de cette organisation syndicale tournent
autour de sept points. Elle réclame notamment l'obtention du titre de
«travailleurs de l'Education» conformément au décret exécutif 315/08 et
l'accréditation par le ministère de l'Emploi et du Travail de l'organisation
syndicale. Les autres revendications du syndicat autonome tournent autour de la
révision de la classification des corps communs et de leurs salaires,
l'augmentation de la prime de rendement à 40%, le droit à la formation
continue, la révision des horaires, le droit à la retraite après 25 ans de
service et une stricte délimitation des missions des ouvriers professionnels.
Les corps communs veulent aussi le versement par les œuvres sociales d'un mois
de salaire de réserve, l'organisation d'un mouvement de personnel entre les
établissements scolaires, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés
durant les examens, l'application de la note de titularisation, et l'ouverture
de nouveaux postes budgétaires. Ils demandent également la révision à la hausse
des primes dites essentielles : la prime de danger, nécessaire aux laborantins
qui manipulent des produits chimiques, la prime de transport, la prime de
rendement ainsi que la prime de service permanent. Le syndicat regrette par
ailleurs le «détournement des postes administratifs qui appartiennent aux corps
communs au profit des enseignants».