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Abdelmalek Sellal rendra un vibrant hommage à la ville et à ses symboles
religieux, historiques et culturels mais n'évoquera à aucun moment la confrérie
El Alaouia que dirige Cheikh Khaled Bentounès, proche du président de la
République.
D'autant que les habitants de Mostaganem ne jurent presque que par «Sidi» même s'il n'habite plus depuis longtemps le quartier de Tigdit où est érigée la zaouïa El Alaouia. Il est connu que Cheikh Bentounès réside à Nice, au sud de la France. Mais l'on se rappelle que le centenaire de cette confrérie El Alaouia, dont les ramifications sont importantes à travers de nombreux pays étrangers, a été fêté en grandes pompes il y a à peine quelques années avec la précieuse «bénédiction» du président Bouteflika en personne. Aujourd'hui, le contexte a peut-être changé? Abdelmalek Sellal qualifiera Mostaganem de «phare culturel et économique». Il transmettra «les salutations du président de la République et son respect à tous ses habitants». La capitale du Dahra l'a comme inspiré. «C'est la ville du sage Sidi Lakhdar Benkhlouf, de Mohamed Senouci et la grande confrérie Es Senoucia, de Ould Abderahmane Kaki, de Khada, de Maâzouz Bouaâdjadj (présent dans la salle ndlr), que Dieu lui prête vie», a-t-il dit. Il racontera brièvement «la ville de la culture, de l'histoire et même du sport pour citer Ould El Bey et Ishak Belfodil, joueur de l'équipe nationale». Il continue sur sa lancée : «Mostaganem, c'est un phare de la civilisation algérienne dans ses dimensions musulmane, arabe et amazighe; Mostaganem, c'est la religion, l'art, la poésie, le théâtre, la résistance». Il recommande de «prendre en compte l'ensemble de ces dimensions dans tout plan économique ou programme social». Pour ajouter : «On se doit de les préserver». Il tente de convaincre que «nous serons un phare de la civilisation musulmane, arabe et amazighe quel qu'en soit le prix». Les insuffisances économiques et sociales, Sellal en parlera parce que, a-t-il dit, «l'Algérie est un pays des institutions, on ne peut nier les efforts des hommes». Il en appelle «aux citoyens de cette ville, individus ou membres d'associations d'accompagner le gouvernement dans ses efforts de construction du pays pour assurer le droit à l'emploi, notamment aux jeunes (?)». Comme dans toutes ses rencontres à travers le pays, le Premier ministre prêchera en faveur de la préservation de la stabilité, de la paix, du dialogue, de la concorde, de la réconciliation, de la tolérance et du pardon». Sellal garde incontestablement en tête la situation qui a dégénéré dans la vallée du Mzab entre les Chaâmbis et les Mozabites. «On doit saisir, martèlera-t-il, toutes ces opportunités pour assurer une vie décente aux Algériens et aux Algériennes». Il en appellera encore -avec certainement toujours la même idée en tête- au dialogue et à la raison pour résoudre les problèmes qui nous divisent». Il reconnaîtra d'ailleurs qu'«on ne nie pas qu'il y a des divergences entre nous sur certains points, on doit se référer aux préceptes de notre religion pour préserver les traditions de la tolérance et du pardon». Il affirme que «la stabilité est le facteur essentiel de tout développement dans tous les domaines». Tout est dit sur fond de pré-campagne électorale en faveur «d'un 4e mandat présidentiel pour Bouteflika». La salle le lui rend bien en appelant et en applaudissant fortement «la demande». |
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