Un programme de formation continue sera dispensé aux professionnels de la
santé dès ce mois de janvier. Le diagnostic du ministère de la Santé indique
bien que le mal dont souffre le secteur de la santé publique est dû
essentiellement à une mauvaise gestion du secteur, a souligné hier lors d'une
conférence de presse le directeur de la formation au niveau du ministère de la
Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH), le professeur
Moussa Aradha. Selon lui, «tous les moyens sont disponibles pour obtenir de
bons résultats dans la prise en charge de la santé du citoyen». Pour lui, «les
structures, l'équipement, le matériel, le personnel sont là pour que la santé
soit meilleure dans notre pays», mais le citoyen affiche à juste titre une
insatisfaction en raison des problèmes qu'il rencontre. Cette situation est
imputable à la mauvaise gestion des structures de la santé. En citant quelques
exemples en ce qui concerne les examens et tests médicaux, (5-6
échographies/jour alors que la capacité de la structure est de 20, 3-4 accouchements/jour
alors que la capacité de la structure peut aller jusqu'à 30 accouchements/jour,
pour ce qui est des examens d'endoscopie 5-6/jour alors qu'il est possible de
faire beaucoup mieux), le conférencier affirmera que là «quelque chose ne va pas».
Un programme de formation continue s'avère, par conséquent, comme voie de salut
pour la rentabilisation des structures de la santé. A cet effet, le ministre de
la Santé a prévu pour ce début 8 sites pour accueillir chacun entre 30 et 40
gestionnaires stagiaires et ce, dès le 9 janvier pour une formation de 3 jours
tous les mois et qui prendra fin en juin prochain.
Ils auront à s'imprégner de disciplines telles que le droit, la gestion
financière et comptable, gestion des ressources humaines, management de service
public de la santé, santé publique et activités de soins, système d'information
hospitalière qui sont les thèmes qui seront assurés par des experts pendant ces
cycles de formation. Ensuite, ce sera au tour des sous-directeurs de bénéficier
d'une telle formation dès la rentrée prochaine, a indiqué le conférencier. Il
est envisagé également des formations de mise à niveau pour tous les
professionnels et tous les maillons de la chaîne devant accompagner le médecin
dans l'exercice de son travail. Il précisera dans ce même contexte que toutes
progressions ou promotions dans leur plan de carrière tiendront compte des
formations qu'ils effectueront pendant leurs carrières. Le conférencier
indiquera que ce plan de formation a nécessité 60 millions de DA. Sur le
registre de la recherche, il a fait part de l'approbation et de la validation
du MSPRH pour donner le feu vert à l'entame des recherches concernant 72
projets de recherches auxquels l'enveloppe financière est déjà allouée (3
millions de DA par projet).