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« Trente-six wilayas ont répondu à l'appel national pour manifester», nous a confié M. Lahlou Aliouat, coordinateur national des gardes communaux qui a ajouté que : «nous revendiquons un statut de dignité, nous voulons que l'Etat reconnaisse en nous une institution qui a tout donné pour lutter contre le terrorisme qui a failli mettre l'Algérie à genoux». En effet, les gardes communaux sont sortis, à travers 36 wilayas du pays, pour rappeler que tout ce qui a été fait jusqu'à maintenant «n'a été que du bricolage et que la plupart de leurs revendications, qui sont très réalistes, sont demeurées lettre morte». En outre, ils réclament une reconnaissance des sacrifices qu'ils ont consentis dans leur lutte contre le terrorisme et, surtout, que ceux qui sont tombés sous les balles assassines des terroristes soient reconnus comme victimes de guerre ou, à la rigueur, comme victimes d'accidents du travail, comme nous l'a annoncé M. Lahlou. Même ceux qui ont été reversés dans des entreprises publiques ne sont pas satisfaits car leur statut demeure flou et certains sont employés sous contrat à durée déterminée, c'est-à-dire que leur avenir n'est pas assuré puisqu'ils peuvent être remerciés à tout moment. A Constantine, un important dispositif sécuritaire a été déployé, hier, dès la première heure de la matinée dans les alentours du cabinet du wali et ce, en prévision du rassemblement des gardes communaux. Effectivement, ces derniers ont été au rendez-vous avec un effectif assez réduit, constitué strictement des représentants de corps paramilitaire qui a longtemps fait parler de lui à travers des marches et des rassemblements impressionnants. Leurs revendications socioprofessionnelles sont multiples, allant de l'amélioration des salaires, au logement et encore à d'autres préoccupations qui relèvent d'une meilleure «considération» des gardes communaux à travers une prise en charge conséquente aux sacrifices consentis durant les années noires du terrorisme. Mais, contrairement à ce qu'on pourrait croire, ces revendications ne constituent aucunement la cause de leur sortie hier dans la rue. «Aujourd'hui, le souci majeur des gardes communaux est lié à une demande d'ouverture ou de réouverture du dialogue entre les pouvoirs publics et la Coordination nationale des gardes communaux ni plus ni moins», nous dit, hier, M. Abid, le représentant de la Coordination locale. Ce dernier rappelle non sans dépit la «fermeture» du dossier des gardes communaux par le ministère de l'Intérieur, chose que n'arrivent pas à digérer ces derniers et ils lancent dans ce sens, à travers les rassemblements d'hier, un appel aux autorités pour réexaminer leur décision et ouvrir les portes du dialogue avec les représentants de la Coordination nationale. «Après ce déclic, nos délégués pourront soumettre nos préoccupations et discuter en toute sérénité autour des voies et moyens pour les satisfaire», indiquera notre interlocuteur qui souligne à ce propos qu'une lettre portant essentiellement sur le souhait d'ouvrir les portes du dialogue à été déposée auprès du chef de l'exécutif local. Tout de suite après, les manifestants se sont dispersés dans le calme. |
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