Suite aux
démolitions effectuées par les services de l'APC de Hamma Bouziane, dimanche
dernier, dans la localité de Djebli-Ahmed, les habitants concernés montent au
créneau pour dénoncer cette opération jugée «injuste » et qui «s'est faite en
catimini, sans qu'ils aient été avisés auparavant ».
Les occupants des
neuf habitations en cours de construction et qui ont été démolies par les
services communaux affirment, lors d'une intervention, hier, à la radio
régionale qu'ils se trouvent «en toute légalité et disposent d'actes de
propriété en bonne et due forme délivrés par la mairie précédente ». Documents
qui leur donnent le droit de construire à Djebli-Ahmed et ce, dans le cadre du
logement rural et dont certains sont à moitié finis, selon un des habitants de
la localité en question. Et celui-ci de poursuivre : «Nous avons été surpris
par ces démolitions entreprises très tôt vers cinq heures du matin (dimanche),
sans mise en demeure ou autre avertissement. Mais comme le maire et le chef de
daïra étaient présents sur les lieux pour superviser l'opération, nous leur
avons demandé des explications mais sans avoir eu cependant de réponse.
Pourtant, déplorera-t-il, cela fait une année que le chantier est en plein
travaux sans que l'on soit contacté par personne ni aucune instance, et
avant-hier dimanche, c'est le coup du bulldozer ! En tant que parents d'élèves,
nous ne sommes pas contre la réalisation d'un CEM sur ce terrain, mais ce qui
nous a choqués ce sont ces actions de démolition précipitées, surtout que sur
le plan juridique l'affaire que nous a intentés la mairie est toujours en cours
», soutiennent les concernés. «En effet, dira-t-il, accusés de procéder à des
constructions sans autorisation, nous sommes passés au tribunal de Ziadia qui
nous a acquittés, et nous avons encore gagné au niveau de la Chambre
administrative avec une décision de justice ordonnant de ne pas entraver les
travaux de construction. En sus, l'APC a été condamnée à verser des
indemnisations de 500 millions de centimes, chose qu'elle a refusée et a fait
appel auprès du Conseil d'Etat qui n'a pas encore donné sa décision ». Le P/APC
de Hamma Bouziane, Smaïn Atrous, questionné sur ce sujet, dira pour sa part
qu'au contraire les habitants concernés ont été destinataires de plusieurs
avertissements et que «la décision de démolition est absolument réglementaire
». Ajoutant qu'il ne pense pas qu'ils soient dans leur droit, non sans estimer
qu'il s'agit là d'une affaire qui relève de ce qu'on appelle «mafia du foncier
». Les actes de propriété qu'ils prétendent détenir, sont régis par des règles
qu'ils ne respectent pas. Et d'indiquer, dans ce sillage, qu'il s'agit d'un
terrain appartenant à une exploitation agricole collective (EAC) et, qu'ils
soient fils d'agriculteurs possédant des actes de concession ne leur donne
aucunement le droit de bénéficier du logement rural dans le cadre de l'aide de
l'Etat ». En tout cas, la démolition en question fait polémique à Hamma
Bouziane.