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Une grande
campagne de lutte contre la prolifération des chiens errants, dans les cités, a
été menée, dimanche soir, et devait se poursuivre, durant la journée d'hier, à
travers l'ensemble du territoire de la wilaya. Avant d'en donner l'ordre pour
le lancement du coup d'envoi, le wali a voulu jauger «la force de frappe» dont
disposent les communes pour mener la guerre à ces animaux mi-domestiques,
mi-sauvages, mais qui présentent, à coup sûr, un danger pour les citoyens et
facteur de nuisance pour l'ordre public. Le constat fait est qu'en 2014, les
communes de la «métropole» d'Oran luttent encore avec des moyens rudimentaires,
plutôt d'un autre âge, contre ce fléau, d'où la nécessité, pour le service
chargé des zoonoses de la wilaya, de mettre à jour son dispositif. «Des petites
localités du Sud ou des Hauts-Plateaux sont mieux équipées, mieux organisées
que la commune d'Oran, en la matière», a-t-on remarqué, à juste titre. En
attendant, donc, que ce phénomène soit appréhendé, avec plus de sérieux et de
professionnalisme, la wilaya n'avait d'autres choix, en l'état actuel des
choses, que d'orchestrer une opération de capture - ou d'abattage, c'est selon-
des chiens errants qui se promènent en hordes, dans nos cités.
La commune d'Oran, dont le BP annuel moyen tourne autour de 410 milliards, ne dispose, en tout et pour tout, que de 2 camions à cage pour la capture de chiens, qui se fait par un piège manuel, et leur évacuation vers la fourrière canine où ils sont électrocutés à mort. A quoi il faut ajouter 2 camions à cage loués auprès de l'EPIC «Oran Propreté», via une convention. Un arsenal bien en-deçà de la population canine qui pullule dans les quatre coins de la cité, tout autant que le bilan des opérations anti-canines occasionnelles qui se font : une moyenne de 15 chiens est éradiquée par une opération mettant en jeu les 4 camions fourrière, à en croire le chiffre donné par le SG de la commune d'Oran. On est, certes, à mille lieux des battues administratives, via arrêté de wali, visant, dans le cas d'espèce, la destruction de l'espèce canine sauvage, laquelle met en jeu un nombre de tireurs professionnels, épaulés par des traqueurs ou rabatteurs, avec ou sans chiens dressés, même si le maire, sous le contrôle de l'autorité de wilaya, ou du conseil municipal, peut ordonner des battues, portant sur des espèces classées nuisibles, par arrêté du wali. Une moyenne annuelle de 3.000 morsures par différentes espèces d'animaux sauvages est enregistrée, à Oran, selon le directeur de la Santé et de la Population (DSP). Les enfants sont les plus exposés à ces morsures, surtout ceux résidant dans des zones éloignées où l'on relève une prolifération d'animaux errants. Outre l'insalubrité dans les cités, les gardiens de parkings et autres chantiers sont désignés comme les sources principales de la prolifération des chiens errants en ville. |
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