Dès l'apparition
des premières pluies, une alerte inouïe gagne les habitants du vieux bâti,
livrés régulièrement le long des années à des risques d'effondrement des murs
de leurs bâtisses gagnées par l'insalubrité et souffrant d'insécurité,
réservant appréhension et crainte chez les habitants. Le quartier Saint-Pierre
souffre de ces édifices et leurs habitants craignaient le pire. Les cris de
détresse des familles occupant des immeubles menaçant ruine affluent de
partout.
C'est le cas des
14 familles résidant dans l'immeuble n°14 à la rue Sidi Kada au quartier
Saint-Pierre. Cet immeuble, composé d'un rez-de-chaussée et trois étages,
occupé par ces familles depuis des décennies, représente un danger imminent
pour la vie des locataires. Des murs lézardés, des plafonds qui risquent de
tomber à n'importe quel moment et des escaliers complètement effrités, sans parler
des infiltrations des eaux de pluies durant cette saison hivernale. «On a peur
pour nos enfants, toute la structure risque de s'effondrer à n'importe quel
moment, même les piliers sont fissurés, la situation a empiré, suite aux
dernières pluies et plusieurs effondrements partiels se sont produits dans la
bâtisse. Certains occupants ont pris l'initiative et on restauré leurs
appartements, mais les fissures sont réapparues », dira un locataire.
L'immeuble en question a été sujet à des effondrements partiels à plusieurs
reprises. Deux personnes ont été gravement blessées. En attendant leur
relogement, toutes ces familles retiennent chaque jour leur souffle et lancent
un appel aux services concernés pour intervenir. Afin d'éviter le pire et avant
qu'il y ait mort d'homme. Malgré les efforts des autorités publiques pour
lutter contre ce phénomène, Oran continue de perdre une à une ses anciennes
bâtisses à un rythme inquiétant et le spectre des victimes plane au-dessus des
vieilles bâtisses, dans les vieux quartiers de la ville.