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![]() ![]() ![]() Appréciation mitigée des résultats de la réunion avec le ministère : Grève annoncée dans l'Education
par Abdelkrim Zerzouri ![]() Alors que certains syndicats autonomes du secteur de l'Education ont
affiché dimanche leur satisfaction à l'issue des rencontres bilatérales avec le
ministère de l'Education nationale, estimant que le dialogue était fructueux,
d'autres ont par contre émis des réserves, voire une grande déception face à ce
qu'ils qualifient de «dialogue stérile destiné à la consommation, ni plus ni
moins». C'est le cas du Cnapest élargi et de l'Unpef dont les représentants
n'excluent pas un probable recours aux moyens musclés pour concrétiser les
accords qui ont été approuvés par la tutelle lors de précédentes rencontres,
«surtout si l'on se réfère au dialogue de sourds adopté par le ministère de
l'Education qui fait régner une atmosphère délétère», prévient-on. La menace
d'une grève ouverte est clairement brandie par le porte-parole de l'Unpef, M.
Messaoud Amraoui. «Le Conseil national de l'Unpef doit tenir une assemblée
urgente dès la rentrée des vacances pour étudier et se concerter sur la
situation à la lumière des derniers développements, et l'on n'exclut guère de
recourir à un débrayage illimitée pour satisfaire nos revendications», a
indiqué hier M. Amraoui dans un entretien téléphonique. Ce dernier précisera
dans ce contexte que le syndicat attend encore les résultats de la rencontre
qui s'est tenue hier entre le ministère de l'Education et la direction de la
Fonction publique avant de trancher définitivement sur la position à adopter
durant le début du deuxième trimestre. L'autre syndicat qui dénonce «la fuite en
avant» du ministère de tutelle, le Cnapest en l'occurrence, envisage lui aussi
de renouer avec la protesta dès la rentrée des vacances d'hiver. Le responsable
de l'information au Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement
secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba, qui s'est retiré avant la
fin de la réunion, a manifesté son mécontentement quant au niveau de
satisfaction des revendications du partenaire social par le ministère, appelant
à la formation d'une commission tripartite (syndicats, ministère de
l'Education, direction générale de la Fonction publique). «Le Conseil national
tiendra une réunion extraordinaire dès la rentrée des vacances où l'on
procèdera à l'évaluation de la situation», indiquera M. Messaoud Boudida. Ce dernier
n'exclut pas une reprise de la contestation sur la base des graves manquements
aux engagements pris par la tutelle. «Réellement, il n'y a rien de concret,
même pas le respect du calendrier approuvé par les deux parties. La tutelle
tente seulement de manipuler l'opinion en organisant des rencontres sans âmes
et qui ne peuvent apporter la stabilité au secteur», dira-t-il. Pis, notre
interlocuteur estime que «certaines attitudes provocatrices laissent croire que
la tutelle veut pousser les choses vers le pourrissement». Rien n'augure de bon
sur le déroulement de la scolarité en ce deuxième trimestre sur lequel plane
une menace de grève persistante. De son côté, le président du Syndicat national
autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest),
Méziane Meriane, a critiqué la décision de la tutelle relative à l'intégration
des professeurs de l'enseignement technique dans le cycle moyen sans tenir
compte de l'ancienneté sachant que leur majorité sont proches de la
retraite.»Nous n'avons pas été consultés à ce propos», a-t-il dit. Le
porte-parole du Conseil des lycées d'Alger (CLA), Idir Achour, a proposé, de
son côté, la revalorisation du point indiciaire à travers la révision de statut
particulier qui nécessite, selon lui, des amendements. Le ministre de
l'Education nationale, Abdellatif Baba Ahmed, a annoncé, pour sa part,
l'affectation d'un quota de logements au profit des employés de l'Education
nationale dans les régions du Sud. M. Baba Ahmed a affirmé avoir contacté les
walis du Sud pour consacrer un quota de logements au profit des enseignants
dans le cadre de la formule «logements incessibles», en ce sens qu'il s'agit de
logements de fonction devant être remis au ministère de tutelle après la mise à
la retraite de l'enseignant. S'agissant des statuts de l'Education, le ministre
a reconnu certains «dysfonctionnements embarrassants», notamment avec le refus
de la direction de la Fonction publique de procéder à l'amendement de certains
articles, la promulgation de ce texte étant récente.
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