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La future nouvelle ville de Oued Tlelat change de «statut»

par Houari Saaïdia

Que retenir de la deuxième séance de la session APW, tenue hier ? D'abord, cette précision du wali, M. Zâalane Abdelghani : le projet

de la nouvelle ville «El-Djadida», à Oued Tlélat, «n'a pas été annulé».

« Tout ce qu'il y a, c'est que le site d'implantation vient d'être changé. Le souhait des autorités locales de voir ce projet urbain éclore à Oued Tlélat «n'a, finalement, pas reçu l'aval du gouvernement, en raison de la vocation agricole de cette région, qui fait l'objet, actuellement, de plusieurs grandes opérations dans ce secteur, dont un méga-projet d'irrigation (Ndlr : le wali fait, sans doute, référence au projet d'aménagement du périmètre de la plaine de la M'leta, au sud d'Oran, avec, en perspective, l'irrigation de 5.123 ha).

Selon le chef de l'exécutif local, le projet d'une nouvelle ville, à l'orée d'Oran, «est plus que jamais maintenu et officialisé, sauf qu'on lui a trouvé, récemment, un autre emplacement, adéquat celui-ci.» La précision de M. Zâalane faisait suite à une interrogation émise par un élu de l'APW, lors du débat ayant succédé à l'exposition de deux rapports sur l'Investissement et l'Emploi, dans la wilaya, et qui avait trait à la déclaration du secrétaire général de wilaya, faite avant-hier, depuis cette même tribune, lequel responsable a laissé entendre que le projet de la ville «El-Djadida», à Oued Tlélat, était tombé à l'eau. Finalement, donc, ce n'est pas le projet, en tant que tel, qui a été annulé, - loin s'en faut, pour reprendre le wali- mais juste le premier choix du site (ou, pour être plus précis, la proposition du site faite par l'exécutif local sous M. Abdelmalek Boudiaf). Néanmoins, les éclaircissements laconiques du wali ayant -selon toute apparence- laissé l'élu sous sa soif, quant aux dernières péripéties survenues dans ce dossier, celui-ci rétorquera : «je vous fais remarquer, tout de même, que l'intitulé a, également, changé, puisqu'on parle, désormais, pour s'en tenir aux propos du SG, d'un nouveau pôle urbain, et non d'une nouvelle ville. Mais peut-être, finalement, il ne faudrait pas prêter trop d'importance à cette nuance phraséologique».

A part cette petite précision «provoquée», le wali est resté silencieux, tout au long de la séance d'hier, de 9h à 14h30, non qu'il n'ait pas voulu intervenir, à l'occasion de sa toute première session avec l'Assemblée populaire de la wilaya d'Oran, mais le planning de la séance et la diligence de l'ordre du jour, ne l'ont pas permis vraiment, en ce sens que les deux interventions du directeur local de l'Industrie, de la PME-PMI, et de la promotion de l'Investissement, suivies, coup sur coup et sans entracte, par celles du directeur de l'Emploi et des présidents des commissions permanentes APW, chargées de ces deux chapitres ( l'investissement et de l'emploi), ont pris bien du temps, sans compter, pas moins, d'une vingtaine d'intervenants, lors du débat, qui lui aussi a un peu, par moments, débordé du cadre et de l'ordre de jour officiel. D'aucuns estiment, en fait, qu'il aurait été plus judicieux, dans un souci d'une bonne gestion de l'audience et donc plus fructueux d'avoir un échange interactif APW-Exécutif, de débattre, sujet à sujet, chapitre à chapitre, et non pas tous les dossiers, pêle-mêle et tout en bloc. Pour le reste, l'on notera ce contraste, dans plus d'un volet, entre, d'une part, des rapports institutionnels (les diagnostics globaux des secteurs respectifs et autres bilans annuels et perspectives à court et à moyen termes) -qui s'efforcent souvent de présenter une situation satisfaisante, voire exemplaire, en péchant par optimisme- et, de l'autre part, des états des lieux dressés par les organes internes de l'APW qui tirent vers l'autre extrême, ceci alors que les rédacteurs de ces mêmes documents, censés apporter une critique fiable et objective, aux données institutionnelles- puisent leurs informations dans les statistiques des directions elles-mêmes, et ce, sans investigations, enquêtes, sondages, recherches à partir d'autres sources d'information parallèles, etc.

Après la pause du déjeuner, à 15h, la session devait reprendre ses travaux avec, au menu, l'important et non moins sensible dossier de la situation des sites culturels et historiques d'Oran. Il est à noter que la session se poursuivra, aujourd'hui, mardi, après la décision de prolongation du programme à trois journées, au lieu de deux, comme prévu, initialement.