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Des instructions qui sont restées lettre morte

par A. M.

« Il faut que les responsables locaux fassent preuve de dynamisme et cessent d'attendre ?El Mahdi El Mountadhar' pour travailler», a déclaré, jeudi dernier, le wali de Constantine, à l'issue d'une seconde visite d'inspection et de travail qu'il a effectuée, dans la cité populaire de Benchergui, à Hadjret-Benarous et dans les quartiers de Chaab Ersas et El Guemmas.

Cette seconde sortie du wali intervient au lendemain d'une réunion qu'il a tenue avec les élus de la commune du chef-lieu de wilaya pour examiner l'avancement des programmes de développement.

Le moins qu'on puisse dire est que M. Ouadah n'a pas été du tout satisfait de la manière dont ont été perçues et appliquées les instructions qu'il avait données aux responsables, il y a une quinzaine de jours. Le chef de l'exécutif local n'a pas manqué d'exprimer son vif mécontentement, à ces derniers et il a pris donc des décisions, comme celle de faire arrêter le chantier d'extension de classes, lancé à l'intérieur d'une école primaire, à Benchergui, en enjoignant aux responsables de résilier le contrat signé avec l'entreprise en charge et démolir l'édifice, mal conçu qui a été élevé dans la cours de l'établissement. «Après la visite que j'ai effectuée, ici, il y a quinze jours, a déclaré le wali, j'ai constaté que les instructions que j'avais données ont été perdues de vue et que plusieurs opérations étaient restées à l'arrêt pour des motifs que je considère, absolument, inacceptables. Aussi, cette façon de faire ne me convient, nullement, et il faut que tous les responsables, à quel que niveau que ce soit, cessent de faire dans l'immobilisme et attendent l'arrivée du ?messie' pour se mettre au travail. Je reviendrai, encore, dans un mois, pour voir si mes instructions ont été suivies», a averti le responsable de la wilaya.

C'est, invariablement, le même ton que M. Ouadah avait employé, la veille, au cours de cette réunion qu'il a tenue au siège de la wilaya, avec les élus de l'APC de Constantine. Après avoir écouté l'exposé qui lui a été fait sur l'activité de l'APC, à travers ses services techniques et ses démembrements communaux, les délégations communales, au nombre d'une dizaine, ainsi que sur les moyens humains et financiers que possède la commune du chef-lieu de la capitale de l'Est, M. Ouadah a, sévèrement, critiqué le train de travail des élus locaux. Dans ce cadre, il a, beaucoup, insisté sur la coordination entre les responsables, les invitant «à mettre de côté les divergences politiques et l'esprit partisan», en ce sens, que «ces phénomènes influent, tout aussi, négativement sur les intérêts des citoyens». Et d'inviter les élus à se mettre au travail, sérieusement. «Et celui qui ne veut pas travailler dans le cadre défini n'a qu'à quitter l'assemblée», a-t-il dit.

Evoquant le cas des petites entreprises d'enlèvement des ordures ménagères et des espaces verts dont les prestations n'ont pas été payées de retour, par l'APC, il invita celle-ci à s'acquitter des redevances envers ces micro-entreprises, «si l'on veut avoir un environnement propre et sain», a-t-il souligné.