C'est sous le
thème de la qualité et la sécurité des soins que l'EHU a abrité, mercredi, le
second séminaire national paramédical qui a regroupé plus de 150 participants.
Le but assigné à ce rendez-vous était de débattre des évolutions technologiques
en matière de prise en charge du malade et de son suivi. En marge de cette
rencontre, Ouahmed Mansouri, le directeur de l'EHU, a expliqué, lors d'un point
de presse, que l'agent paramédical est appelé désormais à s'intégrer dans le
développement du système d'information hospitalière, notamment à travers la
mise en œuvre du dossier électronique médical (DEM). Abordant la question de la
qualité de la formation, le même responsable a précisé que la formation
évolutive et spécifique du personnel paramédical, dont le nombre pour cet
établissement est estimé à un millier, s'impose au vu des nouvelles
technologies ainsi que les nouvelles maladies. A ce titre, il faut rappeler que
le système LMD a été instauré au niveau des instituts supérieurs de formation
paramédicale afin d'élargir les horizons de ce personnel avec l'option de faire
bénéficier les anciens paramédicaux issus de l'ancien système de formation
classique. Dans ce contexte, M. Mansouri a révélé que huit praticiens, entre
médicaux et paramédicaux de son établissement, bénéficieront d'une formation
spécifique de six semaines au sein de l'hôpital d'excellence européen Georges
Pompidou à Paris. Parallèlement et pour pallier aux pannes récurrentes des
équipements acquis chèrement et afin de ne pas pénaliser les malades, des
stages de perfectionnement sont prévus pour les techniciens et les ingénieurs
dans la maintenance des appareils médicaux de pointe. Cette option touchera
également les sages-femmes à partir de février 2014 et qui bénéficieront de
formation spécialisée, notamment pour des accouchements à domicile pour les
femmes présentant des grossesses à risque et dont la période d'hospitalisation
peut durer jusqu'à 6 mois.
Pour M. Mansouri,
«l'évolution du secteur de la santé en Algérie et la modernisation de ses
outils nécessitent une harmonisation de la formation, car on ne peut plus se
contenter de la formation de base qui se limite au changement de pansements et
aux injections au moment où les infirmiers s'ouvrent de plus en plus aux
nouvelles technologies». Cette nouvelle démarche va se matérialiser par
l'ouverture de trois nouvelles spécialités pour une première étape, à savoir la
gériatrie (soins pour personnes âgées), l'intervention cardiovasculaire et
l'hospitalisation obstétricale à domicile.