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Après l'exclusion des cinq délégués de la wilaya de Constantine de toute
participation au dernier congrès de la Fédération nationale des travailleurs de
l'éducation (FNTE) qui s'est tenu le 21 décembre à Alger, des membres du bureau
de Constantine de la SNTE ont tenu, hier, une conférence de presse à la maison
du syndicat Abdelhak Benhamouda de Constantine pour annoncer la prochaine
création d'une «confédération autonome des syndicats de l'éducation nationale»,
dont le SNTE serait partie prenante. «Nous menons activement aujourd'hui des
concertations entre nous et avec les autres syndicats du secteur pour organiser
une rencontre nationale et lancer les bases de la création de cette nouvelle
entité syndicale qui sera, peut-être, conçue à l'image des syndicats libres et
indépendants de la sidérurgie au niveau d'ArcelorMittal de Annaba», ont annoncé
les conférenciers. «Toutefois, a précisé M. Boulemdais Naceredine, secrétaire
général du syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation et membre de
la commission exécutive de la fédération, le SNTE de Constantine restera
toujours sous l'égide de l'UGTA».
Le conférencier a refusé de parler de mouvement de redressement, comme cela se passe dans les partis politiques, tout en affirmant que les initiateurs de ce projet se rebellent contre les pratiques foncièrement antidémocratiques de la centrale syndicale dont certains membres veulent absolument placer leurs hommes au prochain congrès. «Oui, a-t-il dit, cette idée de rébellion n'est pas absente de nos motivations, et elle est dirigée contre la centrale syndicale pour l'empêcher d'avoir mainmise sur les syndicats du secteur». «Franchement, le SNTE de Constantine vient d'être atteint du syndrome de la division qui frappe l'union de wilaya depuis fort longtemps. Et cette situation vient de nous pénaliser au même titre qu'elle a pénalisé les autres secteurs, à l'instar de celui des assurances», a dit à son tour M. Amirèche Mouloud, membre du syndicat d'entreprise et de la commission exécutive UGTA de la wilaya. Et de rappeler le cas des délégués du syndicat de la CAAT de Constantine qui ont été eux aussi exclus du congrès de leur fédération qui s'est tenu récemment. Cela a fourni l'occasion pour Boulemdais de pointer du doigt le chargé de l'organique de la centrale syndicale UGTA, en l'occurrence Hemarnia, l'accusant de vouloir éliminer systématiquement toute représentation constantinoise au prochain congrès de l'organisation syndicale. «Parce que Constantine, qui représente toujours un creuset fournissant à l'UGTA les plus grands leaders syndicaux, fait peur à certains dirigeants actuels au niveau de la centrale», a dit sans ambages Boulemdais. |
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