Bonne année 2014
pour qui peut (Liman Estata3) et surtout pour qui en veut ! Allah ne change ne
pas la situation d'un peuple tant qu'il ne change pas lui-même ! La cause est
entendue ! Il faut donc en convenir, en 2013, le cheikh Bounani qui ressemble
vaguement à monsieur Noël, n'est pas venu au Maghreb. Dans cette esquisse de
bilan fel Oumma de «l'UMA», il n'y a pas de papier Libye. Ce n'est pas faute
d'infos. Il y en a même trop, suffisamment sombres pour changer le titre
initial de «Bounani n'est pas venu» en «Cheikh Bounani Hrab» ! Sans espoir de
retour. Ou presque ! Car la Libye, est l'homme très malade d'un Maghreb qui ne
va pas très bien. Deux ans après une «libération» otanisée, la Libye s'est bien
débarrassée de Kadhafi, mais elle s'est débarrassée aussi du peu d'Etat qu'elle
avait. C'est devenu un nouveau «bled Siba» pour les milices comme dans un
insupportable bégaiement de l'histoire où les peuples sont condamnés à n'être
que sous la coupe d'un Makhzen obséquieux ou d'une anarchie anxiogène. La Libye
termine l'année 2013 en inaugurant son premier attentat-suicide dans l'est du
pays où des «fédéralistes» ont décidé de prendre en otage le pétrole dont ils
avaient la garde ! 2014 s'annonce très mal ! Cheikh Bounani, contrairement à ce
que certains libyens croyaient ? et pas seulement eux ? ne pouvait être incarné
par un général de l'Otan ! Cette «aimable» organisation militaire a tout juste
rendu la Libye très dangereuse pour les libyens et leurs voisins. Bounani, en
dépit des lettres de salamalecs et de «saha» qui s'échangent à chaque
«mounassaba» entre Bouteflika et Mohamed V, n'élira pas domicile entre
l'Algérie et le Maroc. Les peuples s'aiment, les dirigeants se détestent.
Bounani viendra, peut-être, quand les peuples auront droit au chapitre.
D'ici-là, les pitres programmés qui s'en prennent aux drapeaux et orchestrent
l'insulte mutuelle le feront fuir. Bounani, il faut le souligner, garde quand
même un œil bonhomme sur la Tunisie, dernier espoir d'un printemps qu'on a fait
dérailler ailleurs. Ce n'est pas qu'on n'essaye pas de le faire pour la
Tunisie, mais malgré des éradicateurs teigneux, des bourgeois très anti-peuple,
des salafistes violents et bornés, le pays a de la ressource. Des politiques
lucides qui gardent la tête froide. Le pays tient le coup, encaisse, mais reste
sur le cap. Cheikh Bounani le sait : 2014, en Tunisie, c'est crucial, décisif.
C'est elle qui porte la promesse de l'oumma entravée de l'UMA. Voilà, Cheikh
Bonani vous souhaite «kan-mime» pleins de bonnes choses. Et vous donne
rendez-vous au 7 janvier 2014.