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Les parlementaires algériens se découvrent-ils une nouvelle passion dans
la technologie 3G, récemment introduite dans notre pays?
L'on est tenté de le croire à la lumière de la «journée parlementaire» organisée, hier, au siège de l'APN sous le thème: «Troisième génération». Organisée par la commission des Transports et des Télécommunications de l'Assemblée populaire nationale, la rencontre a été l'occasion de se «féliciter» de cette «avancée spectaculaire», réalisée par notre pays, en matière de nouvelles technologies de la Communication. Certains intervenants à la rencontre sont allés jusqu'à sous-entendre que l'introduction de la 3G est un «cadeau» des autorités, aux Algériens, alors que tout le monde sait que le pays, déjà en retard en matière des TIC, n'avait d'autres choix que de suivre l'évolution du monde numérique, au risque de s'enliser dans les bas-fonds du classement mondial. Il faut rappeler que la 3G devait être introduite, en 2007, selon l'ancien ministre du secteur, Boudjemaâ Haïchour, qui avait fait cette promesse, en 2005. Depuis, plusieurs ministres et gouvernements ont défilé et ce n'est, finalement, qu'à la fin de cette année 2013 que le «rêve» devient réalité. Les parlementaires auraient pu, par exemple, organiser, bien avant, une journée et un débat consacré au retard qu'a pris l'introduction de la 3G, en Algérie et les raisons des «reports successifs», décidés par le gouvernement et surtout les «coûts» engendrés par les multiples ajournements, alors que dans d'autres pays, à l'image de la Somalie, en proie à une guerre civile qui dure depuis des années, est déjà passée à la 4ème génération. Ceci étant, le nouveau président de l'ARPT, Toufik Bessai, ne semble pas être de cet avis, en affirmant, devant les parlementaires de la chambre basse que : «nous avons lancé la 3G, dans les délais comme nous l'avions promis». L'opération d'introduction de la nouvelle technologie, s'est déroulée dans la transparence, affirme M. Bessai, qui rappelle, cependant, que l'ARPT appliquera, rigoureusement, les textes fixés par les cahiers des charges, approuvés par les trois opérateurs de téléphonie mobile (Mobilis, Ooredoo et Djezzy). «Les opérateurs doivent assumer leur responsabilité» dira, encore, le président de l'ARPT qui rappelle, également, en ce sens, ce que prévoit le cahier des charges à savoir : une numérotation spéciale dédiée à la 3G+, conformément au cadre juridique algérien, en vigueur, qui prescrit qu'il ne peut y avoir qu'une licence par segment ou technologie. «Nous ne ferons pas les mêmes erreurs que le GSM» ajoute le président de l'ARPT qui souligne, clairement, que l'opérateur qui transgresse les règles, pour ce qui est de la 3G, sera passible de poursuites pénales. Il y a quelque temps, le président de l'ARPT, concernant justement, la commercialisation de la 3G+, avait, clairement, expliqué que l'opérateur aura deux choix: proposer une nouvelle puce 3G+ avec un nouveau numéro, ou échanger la puce 2G avec une nouvelle puce qui fonctionne aussi bien avec l'ancien numéro 2G qu'avec le nouveau 3G. C'est-à-dire qu'il y aura deux numéros différents dans une même puce. «Dans tous les cas, il faut avoir un autre abonnement pour bénéficier de la 3G+», avait-t-il précisé. M. Bessai a rappelé que pour éviter les «comptabilités opaques», l'Algérie a adopté le principe des «licences séparées», ajoutant que l'ARPT et les pouvoirs publics «ont abordé le processus du lancement de la licence 3G, dans le cadre conceptuel de l'arsenal législatif et réglementaire algérien qui ne connaît pas, encore, la licence globale ou l'autorisation unique». Le premier responsable de l'instance de régulation avait, également, mis l'accent sur l'importance, pour l'ARPT, de connaître, pour chaque type de licence (2G et 3G+) son chiffre d'affaires exact et son nombre d'abonnés, précisant que c'est de ce chiffre d'affaires que «dépend l'exactitude de la fiscalité propre à chaque licence».»La connaissance indubitable de la base d'abonnés de chacun des opérateurs, dans la 2G et dans la 3G passe, pour l'instant, par le critère d'une numérotation dédiée à chacune de ces deux dernières licences», a-t-il fait savoir. La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri, est convaincue, quant à elle, que l'introduction de la 3G en Algérie permettra de créer de l'emploi, au profit des jeunes Algériens. Dans une brève allocution, à l'ouverture de la journée parlementaire, la ministre soutient qu'avec le lancement de l'Internet haut débit c'est toute l'administration qui sera modernisée. Enfin dans son intervention, le président de l'APN, Ould Khelifa, a déclaré, pour sa part, que le gouvernement investira, les prochaines années, 2 milliards de dollars pour le développement des TIC, en Algérie. |
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