Le choix des matches amicaux de l'équipe nationale, le programme de
préparation ainsi que la désignation d'un entraîneur adjoint sont, entre
autres, les sujets qui semblent diviser le président de la FAF, Mohamed
Raouraoua, et le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a-t-on révélé
auprès de la fédération. Le président de la FAF a conclu avec la fédération slovène
un match amical, pour le 5 mars prochain, sans consulter Halilhodzic. Ce
dernier l'aurait appris à travers la presse, a-t-on indiqué. Devant les
tergiversations du sélectionneur national, le président de la FAF a décidé
d'agir seul et de prospecter des sparring-partners pour l'équipe nationale. Le
président de la fédération a décidé ainsi de prendre le taureau par les cornes
et de mener une course contre la montre afin de conclure des matches amicaux,
sachant qu'avec les dates FIFA, les différentes fédérations établissent au
préalable le calendrier de leurs équipes nationales respectives. Ainsi et de
peur d'être pris au dépourvu, le président de la FAF a décidé de ne pas
consulter le sélectionneur national pour conclure des matches amicaux. Halilhodzic
a émis, à chaque fois, des réserves sur les sparring-partners proposés par la
FAF, à l'exemple du Portugal. L'annulation de ce match, suggéré par les plus
hautes autorités de l'Etat du fait des accords conclus dans divers domaines de
coopération entre l'Algérie et le Portugal, a amené Raouraoua à agir seul. Il
reproche à Halilhodzic de le contredire comme c'est le cas de la désignation de
l'entraîneur adjoint, Abdelhafid Tasfaout, qui occupe le poste de manager
général de l'équipe nationale. Le président de la FAF a estimé que Tasfaout ne
bénéficie pas d'assez d'expérience pour prétendre prendre le relais de
Halilhodzic. Le président de la FAF est toujours remonté contre le Bosniaque
qui a écarté Ryad Boudebouz et veut en faire de même avec Isaak Belfodil, voire
Taïder et Brahimi. Il aura fallu toute l'autorité de Raouraoua pour que ces
joueurs ne subissent pas le sort de Boudebouz. Craignant que Halilhodzic
devienne envahissant, le président de la FAF a anticipé pour imposer des
joueurs et conclure des matches amicaux. Il l'aurait même menacé de limogeage
surtout quand le technicien bosniaque parle de ses contacts avec des clubs et
des sélections nationales. Raouraoua a trouvé les sorties de Halilhodzic
«inappropriées» d'autant plus qu'il l'avait assuré de faire «son Mondial». A la
FAF, on avance que c'est le froid entre les deux hommes qui ne se seraient pas
adressé la parole depuis près d'un mois.