« Il est complètement exclu de penser
à la reprise de l'exploitation commerciale du téléphérique tant que les
conclusions de l'expertise technique, lancée par l'organisme compétent du
secteur des travaux publics au niveau de la station du Centre
hospitalo-universitaire de Constantine, ne sont pas encore connues et que
l'autorisation officielle de remise en marche n'est pas délivrée», a déclaré,
hier à la radio, le directeur de l'Entreprise de transport de Constantine (ETC)
chargée de la gestion du téléphérique, M. Abdelhakim Kharchi. Ce responsable a
tenu à préciser que le téléphérique a subi dernièrement un contrôle technique
de la part de la société suisse Verital, à la suite duquel le visa
d'exploitation a été délivré. Reste, a-t-il dit, le problème des infiltrations
d'eau détectées au niveau de la station de l'hôpital. «A ce sujet, nous avons
pris contact, en date du 1er décembre en cours, avec les organismes du Contrôle
technique de la construction (CTC) et le Laboratoire régional des travaux
publics de l'Est (LTP-Est) et nous avons demandé une expertise pour savoir si
les infiltrations d'eau influent sur la stabilité du pylône proche de la station
ou non. Néanmoins, je voudrais profiter de l'opportunité pour rassurer les
usagers et la population en général sur la fiabilité du système lui-même
constitué par les cabines et les câbles», a déclaré le directeur de l'ETC pour
faire comprendre que la balle n'est plus dans son camp.
D'autre part et selon les indications fournies par le directeur régional
du Laboratoire des travaux publics Est (LTP-Est), M. Cheriet, qui est intervenu
par le même canal, l'expertise faite au niveau de la station du téléphérique du
CHU a effectivement révélé des infiltrations d'eau. «Nous sommes en train
d'effectuer des recherches et sondages techniques pour détecter l'origine de
l'écoulement des eaux afin d'éliminer ce phénomène, a-t-il expliqué. On sait
que l'écoulement des eaux constitue toujours un problème pour la construction
et les fondations de coulage, a poursuivi le directeur du LTP-Est, mais
apparemment, le pylône n'a pas bougé. Nous avons constaté que des blocs de
pierre se détachent du rocher, mais ils sont situés à une distance située de 10
à 15 mètres loin de ce pylône». Quoi qu'il en soit, ont fait remarquer les
auditeurs qui ont écouté l'information diffusée à midi, la population de la
ville, plus particulièrement les usagers qui empruntaient quotidiennement ce moyen
de transport pour relier le centre-ville et les faubourgs de la rive ?'est'' du
Rummel, attendent fébrilement les résultats de l'expertise technique pour
renouer avec leur téléphérique qui s'est arrêté il y a maintenant près de trois
mois.