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A l'horizon 2025, l'Algérie comptera un réseau autoroutier rapide de
5.500 kilomètres. C'est ce qu'a annoncé hier à la radio nationale Mohamed
Mahieddine, directeur général des autoroutes au ministère des Travaux publics.
Un objectif pour le moment loin des préoccupations des usagers des différents
axes routiers du pays, où les encombrements dus aux travaux interminables
exaspèrent.
D'autant que l'achèvement de l'autoroute Est-Ouest (frontières tunisiennes aux frontières avec le Maroc) n'est pas attendu avant 2016, alors qu'elle devait être livrée en 2009-2010. Ce projet a été livré «dans sa partie ouest et centre en totalité», a indiqué M. Mahieddine, qui a imputé l'énorme retard de la livraison de la partie «est» à des difficultés techniques et financières sur le tronçon Skikda-El Tarf. L'Algérie, selon lui, compte actuellement un réseau autoroutier rapide de 4.500 km, avec la livraison à la circulation de 1.086 km du projet autoroutier est-ouest. «Il reste 121 km à réaliser dont 86 dans la wilaya de Tarf», a-t-il précisé. Le consortium chargé de réaliser cette partie de l'autoroute, le japonais Cojaal, «devrait accélérer les travaux avec un nouveau planning et la livraison se fera dans dix-huit mois», a encore expliqué M. Mahieddine, selon lequel «le retard est dû à des difficultés techniques et des problèmes financiers». «Il s'agissait de régulariser des prestations qui n'étaient pas dans le marché initial», a-t-il indiqué, précisant en outre qu'il n'y a pas «de surcoût de ce retard qui incombe au consortium». Le coût global de ce projet est de «11 milliards de dollars et des poussières», a-t-il indiqué. Par ailleurs, M. Mahieddine a annoncé que le tronçon Alger-Skikda sera livré «au plus tôt», car ce qui reste à réaliser porte sur 35 km «avec le creusement du tunnel, en dehors de la section d'El Tarf». Il a ainsi prévu un délai de «18 mois à partir d'aujourd'hui pour achever cette section» d'El Tarf. Sur les malfaçons et la détérioration de plusieurs tronçons de cette autoroute, notamment dans la section Alger-Bouira et celle de Lakhdaria, il a seulement souligné que ces «tronçons ont été livrés depuis 1990 progressivement et qui ont connu certains signes de fatigue et d'«aléas comme celui de Lakhdaria. « Les travaux ont été réalisés dans des conditions difficiles dans les années 1990 et des travaux de mise à jour sont en cours», souligne-t-il, affirmant que la cause de la détérioration du tronçon de Lakhdaria est le résultat de «la surcharge des poids lourds qui ont accentué le vieillissement de la chaussée». Par ailleurs, il a annoncé que l'autoroute Est-Ouest comprendra 76 aires de repos et 42 de service, dont des hôtels, restaurants, magasins, des micro-zones d'activités. Pour l'entrée en vigueur du péage, il est prévu «à l'horizon 2016 avec l'achèvement des équipements», a-t-il annoncé, avant de préciser que «la tarification (du droit de passage aux péages) ne dépend pas uniquement du secteur». «Le prix prendra en charge la gestion et non l'amortissement de l'infrastructure et sera à la portée de l'usager», précise encore le directeur des autoroutes au ministère qui a tenu à souligner que «le péage va couvrir les charges de l'autoroute». L'autoroute Est-Ouest devrait être achevée en 2016, a-t-il pronostiqué. La vision stratégique du ministère des Travaux publics à l'horizon 2025 porte, d'autre part, sur la réalisation d'un maillage routier et autoroutier entre 44 chefs-lieux de wilaya à l'autoroute Est-Ouest, avec des pénétrantes desservant les ports des villes de Ténès, Mostaganem, Marsat Ben M'hidi et Ghazaouet, outre celle de Béjaïa (100 km), Jijel (70 km) et Tizi Ouzou (48 km). Dans les cartons, il y a aussi, a-t-il affirmé, une quatrième rocade entre Khémis Miliana et Bordj Bou Arréridj, ainsi que le maillage de la route transsaharienne. Enfin, le secteur des travaux publics s'est vu allouer en dix ans (2004-2014), quelque 70 milliards de dollars pour la réalisation de trois programmes quinquennaux. |
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