Les deux dernières
années ont connu un triste bilan en matière de décès causées par l'inhalation
de monoxyde de carbone dégagé par des chauffages contrefaits ou mal entretenus.
Selon la Protection civile quatre personnes sont mortes et une soixantaine ont
été asphyxiées suite à l'inhalation de ce gaz. Avec le retour de l'hiver, il
est plus que temps de tirer, une fois de plus, la sonnette d'alarme. La
contrefaçon fait des ravages en inondant le marché par des appareils de
mauvaise qualité, en plus du mauvais montage et la mise en marche de ces
équipements par un personnel non qualifié ». Le monoxyde de carbone est un gaz
inodore, non irritant et incolore. Il peut entraîner la mort en moins d'une
heure. Il est dégagé par la mauvaise combustion d'un moteur ou d'un appareil
fonctionnant au gaz, au charbon, à l'éthanol, au bois, au fuel ou à l'essence.
Pour sa part, la direction générale de la Protection civile, convaincue du fait
qu'il s'agit d'un problème de prise de conscience, a initié une semaine de
prévention et de sensibilisation. Les usagers sont censés entretenir tous les
appareils fonctionnant au gaz avant de les mettre en service. Il y a lieu de
rappeler que dix-huit lots contenant 38.000 appareils de chauffage contrefaits
sont bloqués aux frontières dans le seul objectif d'empêcher leur
commercialisation à l'intérieur du pays.
Il est à signaler
que, malgré la loi interdisant la vente de chauffages non munis de cheminée
nécessaire pour évacuer les gaz brûlés, le commerce de ces «bombes à
retardement», n'est pas près de disparaître. Suite à la multiplication des cas
d'asphyxie au monoxyde de carbone enregistrés par les services de la Protection
civile, à partir de 2008, dans diverses régions du pays, le ministère du Commerce
a interdit la vente des chauffages sans cheminée, suspectés d'être à l'origine
de ces décès. Les dits équipements non seulement ne contiennent pas de filtres
mais également n'ont aucun système de sécurité.