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Hormis les
quelques gouttes enregistrées au début de décembre, pas plus de 1mm selon les
services météorologiques, aucune autre forme de précipitation n'est venue
effacer la détresse qui se lit sur le visage de ces milliers d'éleveurs qui
subissent fortement les retombées de la sécheresse qui sévit dans la région de
Naâma depuis le début de l'automne.
Et ce ne sont pas, hélas, les quelques milliers d'hectares de terres mises en défens ou encore les maigres plantations pastorales du H.C.D.S qui serviront de bouée de sauvetage aux éleveurs en cette période de disette. En effet, c'est le branle-bas de combat chez les éleveurs qui courent inlassablement derrière l'aliment de bétail. Mais ce qui est le plus à craindre, selon les connaisseurs, sont incontestablement les gelées nocturnes inhérentes au climat sec et glacial qui s'étale de l'automne au printemps qui fera voir des vertes et des pas mûres aux éleveurs. La crainte de l'apparition d'épidémies ou de maladies liées à la sous alimentation du cheptel leur donne froid au dos car les pertes qui en découlent seront énormes et c'est tout le capital cheptel qui subira les pires et graves conséquences. L'on estime à plus de 1.246.000 têtes d'ovins le capital cheptel dans la wilaya. Il fait vivre pas moins de 6800 éleveurs. Ce pan de l'économie nationale nécessite une attention particulière compte tenu du rôle qu'ils jouent dans l'approvisionnement du marché national en viandes rouges. Il est vrai qu'en cette période de sécheresse, la spéculation sur l'aliment de bétail bat son plein à la faveur de l'entrée en matière d'une horde de spéculateurs, véritables sangsues des temps modernes, qui font grimper les prix à des seuils intolérables. Pour illustration, le quintal d'orge associé au son frise aisément le cap des 2600 DA, alors que l'orge tout seul brule les doigts avec 3000 DA le quintal. La botte de foin a vu aussi son prix grimper à 500 DA. Fort heureusement que l'Etat, en cette période de disette, ne tourne pas complètement le dos aux éleveurs en garantissant un soutien au prix de l'orge qui est cédé à 1550DA le quintal dans les CCLS de Méchria et de Aïn-Safra. D'après des renseignements en notre possession, les éleveurs disposant de carte d'adhérent auprès de la Chambre de l'agriculture et ayant effectué régulièrement la vaccination de leurs cheptels peuvent avoir accès à une dotation en orge de l'ordre de 18q pour une centaine de brebis (tous les deux mois). L'on croit savoir que cette dotation, compte tenu de l'urgence, est revue à la hausse (27q pour 100brebis). Cette dernière n'attend que l'aval des instances concernées, nous dit-on. |
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