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Le Général-major Ahmed Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale a
plaidé, jeudi à Alger, pour «une exploitation rationnelle» des ressources
humaines et matérielles disponibles et méthodes scientifiques acquises lors des
investigations des scènes de crime. Dans son message d'ouverture au séminaire
national sur «la gestion de la scène de crime» lu en son nom par l'Inspecteur
général du Commandement de la Gendarmerie nationale, le Général Abdelaziz
Chater, Boustila a fait état de «l'impérative coordination entre les différents
intervenants dans la scène de crime avant, pendant et après les
investigations». Le choix de ce thème organisé à l'Institut national de
criminalistique et de criminologie relevant de la Gendarmerie nationale «n'est
pas fortuit, il a plutôt été dicté par l'intérêt grandissant des indices
matériels retrouvés sur la scène de crime, quelle qu'en soit la nature, qu'il
convient d'exploiter au mieux pour pouvoir identifier l'identité des
criminels». La recherche de la vérité ou de la preuve «est passée par plusieurs
étapes dont chacune reflète le vécu quotidien des sociétés et leur degré
d'évolution», a soutenu le Général-major Boustila précisant que le séminaire
«se veut un rappel des engagements légaux et moraux pour faire la lumière sur
la vérité et assurer un bon fonctionnement de la justice, des engagements liés
à la garantie de l'intégrité de la scène de crime, quelles que soient les
conditions».
Il s'agit également de «mettre en avant la place de la scène de crime dans les enquêtes judiciaires modernes, compte tenu de l'intérêt croissant accordé aux preuves matérielles», a-t-il conclu. Il faut savoir que l'Algérie a investi massivement ces dix dernières années dans la formation et la construction de centres et d'instituts scientifiques au profit des membres des services de sécurité, à leur tête la Gendarmerie nationale. L'Institut national de criminalistique et de criminologie dont s'est doté la Gendarmerie nationale depuis 2009, constitue à cet effet un élément essentiel des différents plans de développement de ce corps de sécurité et qui intègre différents niveaux de technologie. Cet institut dispose actuellement d'une unité spécialisée dans l'identification d'intervention, l'identification de cadavres au cours des catastrophes naturelles et industrielles et les actes criminels. Cette unité dispose de moyens et est prête à intervenir sur l'ensemble des 48 wilayas. C'est elle qui a eu à intervenir après l'attaque terroriste de Tiguentourine en janvier 2013 où elle a procédé à l'identification de l'ensemble des victimes dans des délais très courts. L'institut de la gendarmerie, faut-il également le souligner, recèle 135 analystes dont 909 experts judiciaires, 13 laboratoires de criminalistique et 18 de criminologie, un mini-labo monté sur véhicule, 916 équipements techniques et scientifiques de pointe, 124 types de prestations de service et une unité d'identification des victimes de catastrophes installée depuis un an, tout comme il a à sa disposition des moyens potentiels et humains prêts à intervenir sur l'ensemble du territoire national et peut même répondre aux besoins en dehors du pays. Près de 6 690 affaires criminelles ont été élucidées l'année dernière par les services de l'Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale (INCC). Selon ce dernier, les paramètres d'analyses et d'études de la criminalité en Algérie ont démontré que les affaires traitées se caractérisent par les infractions d'appropriations ou d'atteintes aux biens et aux personnes. Le vol, l'agression et le cambriolage constituent, cependant, la majorité des infractions. D'après les données d'une cartographie sur la criminalité, les zones du Sud sont impliquées dans toutes sortes de crime organisé, trafic illicite ou vol de véhicule. Au Nord, les violences physiques et verbales, le cambriolage des domiciles et les vols constituent la majorité des infractions. |
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