« Forts d'une décision de justice qui les rétablit dans leur droit», les
souscripteurs du lotissement d'El Ménia ont organisé, hier, un énième sit-in,
devant le cabinet du wali, pour réclamer les lots de terrain qu'ils ont «payés
rubis sur l'ongle, depuis 25 ans, maintenant», mais dont ils ont été
«injustement dessaisis par l'Agence foncière de la wilaya de Constantine, comme
le confirme le jugement en possession des concernés».
Selon le président de l'Association des souscripteurs aux lots à bâtir
d'El Ménia, M. Chérif, «nous sommes 400 acquéreurs de terrains, dans un
lotissement constitué au total de plus de 720 lots, et la moitié d'entre nous a
payé, toutes les tranches, à terme échu, et l'autre moitié a avancé les 10 % de
départ. Cela fait plus de 25 ans que nous n'avons pas arrêté de relancer notre
dossier auprès de l'Agence foncière de la wilaya, mais sans grand résultat». Et
de poursuivre, que «c'est par voie de presse que nous avons appris que le site
d'El Ménia a été retenu pour la réalisation d'un pôle urbain fait
d'appartements de luxe et de tours de 25 étages. Certains parmi nous,
soulignera-t-il, ont, alors, décidé d'intenter un procès à l'Agence foncière,
qui a empoché notre argent, d'une part, et a affecté, ensuite, nos terrains à
des promoteurs immobiliers pour la réalisation de cités résidentielles de haut
standing». Et d'ajouter qu'au mois d'août dernier, «le verdict est tombé
faisant obligation à l'Agence foncière de nous rétablir dans nos droits». Notre
interlocuteur précise «nous ne revendiquons plus que l'on nous restitue nos
lots de terrain d'El Ménia, mais nous voulons une indemnisation équitable dans
le sens de nous dédommager, au prix du marché et de tout ce quart de siècle
perdu». S'agissant des propositions de compensation en terrains équivalents, M.
Chérif dira «nous refusons qu'ils soient situés hors des communes de
Constantine, de Ain S'mara et d'El Khroub». Une délégation de protestataires a
remis, en fin de matinée, une pétition à un représentant du wali, qui a promis
de la transmettre au chef de l'exécutif local.