Si la quantité de
42.500 quintaux de semences céréalières, toutes espèces confondues, est mise à
la disposition des céréaliers de la wilaya de Chlef par les Coopératives des
céréales et légumes secs (CCLS) et l'établissement privé des semences du
Chéliff au titre de l'actuelle campagne labours-semailles, est plus que
satisfaisante, il n'en demeure pas moins que beaucoup de petits fellahs ont
d'autres préoccupations notamment la disponibilité des engrais et des moyens de
travail tels que les tracteurs et accessoires pour labourer leurs terres. Selon
ces deniers le parc roulant (tracteurs) quoique existant et en nombre suffisant
est malheureusement destiné à d'autres activités plus rémunératrices que
l'agriculture. Il est vrai que la location d'un tracteur pour acheminer des
matériaux de construction ou faire le colportage de l'eau potable est plus
rentable que de travailler une parcelle de terre. Associé à cette contrainte
les petits fellahs qui possèdent généralement des petites parcelles de terre
n'ont pas accès aux engrais subventionnés par l'Etat. Ce produit est cédé au
marché noir à 8200 dinars le quintal. De quoi décourager plus d'un à utiliser
ce fertilisant ô combien essentiel et nécessaire. Bien entendu ces problèmes ne
se posent pas pour les grands céréaliers de la wilaya qui disposent, eux, de
leurs propres moyens de travail (tracteurs, moissonneuse-batteuse..etc.) et
également bénéficient des subventions pour l'achat des engrais. Cependant, si
aujourd'hui la production céréalière oscille autour de 1,3 millions de quintaux,
elle pourrait connaître une légère augmentation pour peu que les problèmes des
ces petits fellahs soient résolus. Ne dit-on pas que «les petits ruisseaux font
les grandes rivières ?» A noter que pour la présente campagne labours-semailles
2013/2014 la direction des services agricoles a indiqué qu'une superficie de
90.000 hectares sera emblavée dans la wilaya de Chlef. Près de 60% de cette
superficie est destinée à la culture de blé dur, soit plus de 55.000 ha, a
indiqué la même source, ajoutant que les superficies programmées à la culture
de l'orge et du blé tendre sont respectivement de 18.000 et 15 000 ha. Une
superficie de près de 2000 ha est consacrée, par ailleurs, à la culture de
l'avoine.