Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Diplomatie : L'hommage de l'Algérie à Nelson Mandela

par Z. Mehdaoui

Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a rendu hier, un vibrant hommage au militant des droits de l'homme, Nelson Mandela, décédé il y a quelques jours.

S'exprimant à l'occasion d'un séminaire sur «la paix et la sécurité en Afrique» au ministère des Affaires étrangères à Alger, Lamamra n'a pas tari d'éloges sur cette personnalité qui était durant toute son existence en quête d'une «nation arc-en-ciel» en rappelant son parcours et son combat.

Le chef de la diplomatie algérienne a tenu à rappeler en ce sens la «relation personnelle» qui lie le militant des droits de l'homme à notre pays. Nelson Mandela a suivi une formation militaire en Algérie chez l'armée de libération nationale (ALN), a fait savoir Ramtane Lamamra devant des membres africains non-permanents siégeant au Conseil de sécurité des Nations unies qui entament la deuxième année de leur mandat au sein du Conseil, des responsables du Conseil de paix et de sécurité de l'UA et des hauts responsables de la Commission de l'UA ainsi que des membres de l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR).

Le ministre des Affaires étrangères a plaidé, par ailleurs, pour une «renaissance de l'Afrique» et une plus large activité du continent noir au sein des Nations unies. Le chef de la diplomatie Algérienne a relevé que d'énormes efforts de maintien de la paix sont fait en Afrique où, dit-il, 60 000 Casques bleus sont déployés. «Des milliards de dollars sont investis pour le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique, alors que cet argent aurait pu servir au développement du continent», regrette cependant le ministre des Affaires étrangères. Il faut noter que ce séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui s'étalera sur deux journées, a comme principal objectif d'assister les nouveaux membres africains non-permanents du Conseil de sécurité des Nations unies pour se préparer à défendre les intérêts du continent au sein de l'ONU.

La réunion permettra, selon les organisateurs, une « interaction plus étroite entre le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) et le Conseil de sécurité des Nations unies par le biais de ses membres africains». Elle assurera également, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, la «continuité» au sein de la composante africaine du Conseil de sécurité de l'ONU. «Cette réunion de haut niveau permettra aussi un partage d'expérience entre les membres de cette instance onusienne, encore en activité, et les nouveaux membres issus du continent. Il sera ainsi question d'une transition et d'un transfert harmonieux d'un groupe à un autre », ajoute la même source qui précise que la rencontre aidera notamment à promouvoir la cohésion au niveau du Groupe africain au sein du Conseil de sécurité de l'ONU. A noter que des séances plénières, des ateliers, des études de cas seront organisés durant ce séminaire dans la perspective d'élaborer une vision commune sur les questions de paix et de sécurité en Afrique.