
La Chambre de
commerce et d'industrie «Rhumel» (CCIR) de Constantine a organisé jeudi
dernier, en coordination avec la chambre algéro-allemande (AHK), une journée
d'information sur la promotion des exportations et des échanges dans le secteur
de l'agroalimentaire, des BTP et de la sous-traitance, qui s'est déroulée au
palais de la culture Malek Haddad.
Selon Mme Rebekka
Hilz, responsable des exportations des PME à la chambre algéro-germanique, qui
a été créée en 2005 et dont le bilan des actions est assez étoffé, avec à son
actif 50 entreprises allemandes activant dans divers secteurs qui se sont
implantées depuis en Algérie, drainant des échanges de près de deux milliards
d'euros, entre investissements et commerce. Concernant les potentialités
d'exportation à court terme de produits de la wilaya de Constantine, elle
estimera qu'ils sont énormes en matière de produits d'artisanat du terroir et
surtout des produits agroalimentaires et des produits agricoles bio. En effet,
il faut savoir que le marché allemand de l'agroalimentaire, évalué à 164
milliards d'euros, est considéré comme le 1er en Europe et le 2e dans le monde
après les Etats-Unis. De même qu'il ne connaît pas de crise et évolue
régulièrement au taux de 10% par an, précisera-t-elle. Il s'agit, notamment, du
marché des jus de fruits et de légumes, les produits laitiers et dérivés, des
fruits exotiques, des produits oléagineux comme l'huile d'olive, etc. Et
d'ajouter que les produits agricoles «bio» sont également très prisés en
Allemagne, dont le chiffre d'affaires croît de 9% par an. Dans ce sillage, le
président de la chambre «Rhumel» de Constantine, M. Djamel Souci, fera
remarquer que beaucoup de produits du terroir pourront trouver preneur en
Allemagne et au-delà en Europe, en évoquant les produits de dinanderie ainsi
que la production de 300.000 quintaux de produits maraîchers «bio». Car «nous
avons là un partenaire de choix, la Chambre de commerce allemande qui existe
dans 120 bureaux à travers plusieurs pays, et dont le pays organise pas moins
de 150 foires par an et avec lequel nous avons de nombreux accords de
formations, d'échanges, etc. A nous maintenant de recenser les bourses
d'affaires spécifiques à la wilaya et où elle possède des atouts, mais on a
besoin d'un partenariat à l'instar de la mécanique, des industries pharmaceutiques
et de l'agroalimentaire et de mettre les opérateurs des deux pays en contact
pour commencer à travailler», conclura-t-il.