Selon M. Youcef
Merahi, secrétaire général du HCA, le point de presse qu'il a organisé, jeudi,
à Bouira, est motivé, en premier lieu, par le désir de parler du symposium sur
l'édition du livre amazigh. Et en même temps, par le devoir de clarifier
certaines informations qui ont été rapportées, dans quelques organes de la
presse nationale, comme celles qui font connaître que le HCA agit, seulement,
par à-coup, en feignant d'oublier les efforts colossaux que cette institution a
consenti, depuis sa création, d'après le premier responsable du HCA. Notamment,
concernant l'officialisation de la langue amazighe qui fait, actuellement, un
thème brûlant dans les débats et dans la presse qui en fait ses choux gras.
Apparemment quelque peu blasé par ces critiques, sans fondement, selon lui, il
finira par dire que «On nous demande de dresser un bilan, c'est comme si nous
étions une manufacture. De toutes les manières, tamazight est notre pain
quotidien». «Ignorer le développement de la langue amazighe, dans l'école, dans
la communication, le travail avec les universitaires, le travail d'approche et
institutionnel? c'est faire preuve de myopie», dira M. Merahi. Néanmoins, ce
dernier reconnaîtra que tout n'est pas rose, et qu'au contraire, il subsiste,
encore, des résistances institutionnelles, voire même un déni identitaire.
La langue amazighe
enregistre une régression dans plusieurs wilayas du pays, selon lui, en
invoquant d'autres wilayas dont la régression peut-être compréhensive, se
trouve, paradoxalement, la wilaya d'Alger dont l'enseignement de tamazight est
éphémère. Hormis 3 ou 4 wilayas qui sortent du lot, le reste n'est que
déception, d'après lui. Des carences ont été relatées par l'orateur qui cite le
caractère facultatif imposé à l'enseignement de tamazight, alors qu'il devrait
être obligatoire, au même titre que la langue arabe afin d'espérer promouvoir
cette langue et améliorer la qualité de son enseignement. D'où, l'idée de créer
l'Ecole normale de la langue Tamazight qui formera des enseignants en cette
langue, fait son chemin, en faisant partie des propositions du HCA. Afin de
pouvoir former les enseignants, à l'avenir, qui pourront enseigner, à la base,
cette langue dans le cycle primaire, il faut, au moins, créer trois écoles
normales qui pourront assurer les formations requises, en fournissant un contingent
d'enseignants. Mais cette proposition nécessite beaucoup de moyens. Toutefois,
dans l'ensemble, et depuis l'année 1995, l'introduction de l'enseignement de la
langue amazighe, à l'école, un progrès palpable est présent, selon M. Merahi
qui rappellera qu'en ce temps là, il n'y avait pas plus de 200 enseignants pour
37.000 élèves, tandis que qu'en 2013, il est question de plus de 1.000
enseignants et 340.000 élèves, à l'échelle nationale. Par le travail qu'il
effectue, collectivement, avec les ministères de l'Education nationale, de la
Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et des autres
partenaires. L'intervenant fera, également, connaître que le seul ministère qui
a, réellement, travaillé avec le HCA, de manière satisfaisante, est celui de
l'Education nationale. Le HCA ne baisse pas les bras, pour autant, et continue
d'être une force de propositions et des recommandations sont, à chaque fois,
transmises à qui de droit.