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Sans l'expliquer, vraiment, le président du conseil de l'Agence de régulation de la Poste et des télécommunications (ARPT) Toufik Bessai a donné quelques indications sur le report du lancement, tant attendu, par les mordus du numérique, de la téléphonie de 3G. Evitant, soigneusement, de parler de report dans une intervention à la radio nationale, hier lundi, il a évoqué le principe d'un «glissement» dans la date de lancement de cette technologie, annoncée, depuis le mois d'août dernier, pour le 1er décembre. Et, visiblement, le feuilleton de la 3G en Algérie continue. Pourquoi ? M. Bessai a ainsi annoncé que la commercialisation de la licence 3G+ est prévue à la mi-décembre, affirmant que le décret exécutif sera signé ?'aujourd'hui ou demain'' (lundi ou mardi). Il est, en outre, catégorique: ?'je peux vous certifier qu'avant la mi-décembre, la 3G sera sur les portables de tous les gens'', affirmant que le report n'est ?'qu'un petit décalage technique. Le temps des opérateurs est un temps commercial, celui de l'administration est un temps de rigueur et d'application. Il y a un certain nombre de procédures à respecter''', explique-t-il. Pour autant, il ?'balaie d'un revers de la main'' le fait que le non lancement de la 3G, en Algérie, soit lié à des considérations politiques. ?'Il n'y a aucune considération politique dans le report du lancement'' de cette technologie, a-t-il soutenu. ?'La commercialisation de la 3G sera effective avant la fin décembre'', ajoute Bessai, qui estime qu'il ne faut pas donner ?'à ce retard une autre explication que celle-ci''. D'autant, ajoute-t-il, que ?'les opérateurs étaient informés de ce décalage et sont en contact permanent avec l'ARPT''. Le décret exécutif d' «attribution définitive de la licence 3G sera signé, aujourd'hui ou demain'', a-t-il répété, avant d'affirmer que ?'nous n'attendrons pas la publication du décret. Une fois signé, l'ARPT reçoit une copie (du décret) et la notifiera, immédiatement, aux opérateurs, qui pourront commencer la commercialisation de la puce 3G+'', a encore expliqué M. Bessai. Pour lui, ?'cette commercialisation sera effective à la mi-décembre''. Et, ?'pour gagner du temps, l'ARPT a accepté que les opérateurs déposent leurs offres 3G, à son niveau, pour être étudiées avant même l'obtention de leurs licences définitives''. ?'Ces offres seront validées, officiellement, le jour où l'ARPT leur notifiera le décret'', indique le responsable de l'ARPT, avant de préciser que l'agence a déjà attribué ?'les numéros des puces 3G et les fréquences'' aux opérateurs. NUMEROTATION SPECIALE, PAS DE PORTABILITE Par ailleurs, il a confirmé que les futurs détenteurs de puce 3G auront un numéro spécial pour cette puce, et de ce fait, il n'y aura pas un seul numéro 2G-3G. Une exigence des opérateurs qui a été ainsi refusée par l'ARPT. M. Bessai explique que la décision de dédier une numérotation spéciale à la 3G+ était conforme au cadre juridique algérien, selon lequel il ne peut y avoir qu'une licence par segment ou technologie. Mais, il a signalé que l'ARPT travaille, actuellement, avec les trois opérateurs de téléphonie mobile pour trouver une solution à ce problème, notamment un numéro unique préservant la séparation juridique des licences 2G et 3G. Car il s'agit, selon M. Bessai du handicap de la fiscalité, dans la mesure où chaque technologie (2G et 3G) a sa propre fiscalité et les chiffres d'affaires des opérateurs doivent être connus et transparents. Mais, l'option pour le numéro dédié à la 3G+ est une «décision transitoire n'excédant pas trois trimestres». Quant à la portabilité (possibilité de changer d'opérateur, tout en gardant le même numéro), il a estimé que la portabilité «n'est pas un succès dans les pays ou le prépayé est dominant», et près de 98% des abonnements sont en pré-payés, en Algérie. Par ailleurs, M. Bessai, ne table pas, dans un premier temps, pour un réel engouement pour la 3G, et laisse un peu vagues les niveaux de prix qui seront pratiqués par les opérateurs, même si, au début, ils seront très en-deçà des possibilités de la classe moyenne. Le nombre d'abonnés à la 3G ne devrait pas excéder, selon lui, les 3 millions d'abonnés, en 5 ans, allant même jusqu'à prédire que dans le pays profond, il n'y aura pas, à proprement parler, d'intérêt pour la 3G, qui sera, selon lui, une technologie des grandes villes. Pour autant, et comparativement à la 2G, la 3G devra coûter moins chère pour les usagers. Dans l'immédiat, pourtant, ?'les offres 3G+ seront très différentes de celles que nous connaissons actuellement» avec la 2G. Les opérateurs, a-t-il expliqué, doivent, avant tout, «amortir» leurs investissements dans cette technologie, mais à terme (moins d'une année), ils devraient proposer des prix attractifs pour la 3G+». «L'ARPT veillera à ce que ces choses-là soient respectées par les opérateurs», a-t-il encore affirmé. |
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