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Les relations entre les pharmaciens d'officine et la CNAS ne sont pas au beau fixe, si l'on se réfère au véritable réquisitoire dressé, mercredi dernier, par plus de 200 pharmaciens de l'ouest du pays qui ont assisté à une assemblée générale à laquelle a appelé l'Association solidarité des pharmaciens d'officine (ASPO) et tenue, à l'université d'Oran. Un seul point a été inscrit, à l'ordre du jour de ce conclave, à savoir les nombreux disfonctionnements constatés dans l'application du système du tiers payant qui s'est généralisé avec l'avènement de la carte ?Chiffa'. En l'absence des représentants de la CNAS, qui étaient conviés, pourtant, à cette rencontre, selon la présidente de l'ASPO, Mme Maïziz, les intervenants ont, notamment, insisté sur le retard de paiement des pharmaciens, et ce, en relation avec ce que stipule la convention signée entre les deux parties et qui fixe cette durée à seulement 15 jours. Or, soutiennent les participants, cette durée est d'un mois, voire 6 mois pour ceux qui ont des retards dans les dépôts. Pour eux, «la CNAS n'a pas honoré ses engagements et ceci par des prises de décisions unilatérales et un manque flagrant d'information, en dépit du fait que la convention, signée par les deux parties, prévoit une information, en temps réel, sur toutes les nouveautés introduites comme les notes et les instructions». Cependant, ce qui irrite, le plus, les pharmaciens d'officine demeure le changement répété des logiciels de la carte ?Chiffa' sans qu'ils soient imprégnés. Plus grave encore, certains pharmaciens ont témoigné de «pratiques négatives de la part de certains agents de la CNAS». Aussi et considérant que pour certaines erreurs, la CNAS n'a pas hésité à traduire des pharmaciens devant la justice, alors qu'une erreur n'est pas, automatiquement, une faute, et que des solutions pouvaient être trouvées, seulement, en se référant aux dispositions contenues dans la convention. Par ailleurs, les présents à cette AG ont dénoncé des rejets de dossiers qualifiés d'arbitraires, ce qui engendre des pertes financières importantes. Devant tous ces problèmes, les pharmaciens d'officine menacent de recourir à la résiliation des conventions qui les lient à la caisse d'assurance, si les clauses des accords, entre les deux parties, ne sont pas respectées et la décision sera prise lors d'une prochaine assemblée générale. Dans ce contexte et dans le but d'améliorer les relations entre les deux parties et œuvrer dans une transparence totale, les participants ont suggéré la création de commissions mixtes afin de régler tous les différends. |
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