Une peine de cinq
années de prison ferme a été requise, mercredi, contre l'ex-receveur de la
recette intercommunale de la daïra d'Aïn El-Turck, par le représentant du
ministère public près le tribunal correctionnel de Gdyel. Le même magistrat a
également requis une peine de trois ans de prison ferme contre l'ex-maire de la
commune d'Aïn El-Turck et un entrepreneur. L'affaire a été mise en délibéré et
le verdict sera rendu en fin de semaine prochaine. Notons que cette affaire a
éclaté quelques mois auparavant, suite à la découverte par les enquêteurs des
services de sécurité de certaines irrégularités dans l'établissement de chèques
pour des marchés, relatifs à la réalisation de projets d'utilité publique, au
profit d'entreprises privées. Cette malversation, qui couvait depuis des mois
déjà, a été mise à nu par le biais des investigations ayant ciblé, notamment,
la gestion de la recette intercommunale d'Aïn El-Turck. Les résultats de cette
enquête auraient fait ressortir de graves irrégularités, qui auraient été
relevées sur des surfacturations pour le financement de travaux de réalisation
de projets, ainsi que de plusieurs comptabilisations pour une seule facture.
Les investigations auraient également permis de découvrir que des projets,
accordés dans des conditions douteuses à certaines entreprises privées, et
ayant englouti des apports financiers considérables, n'ont malheureusement
jamais été réalisés. Des travaux, entrepris en violation du cahier des charges,
auraient été malgré tout comptabilisés et leur recouvrement aurait été perçu.
Ces irrégularités, relevées dans la conclusion de marchés, ont été répertoriées
dans les quatre communes que compte la daïra d'Aïn El-Turck, à savoir Bousfer,
Mers El-Kébir, El-Ançor et Aïn El-Turck. Rappelons que le principal accusé,
l'ex-receveur de la recette intercommunale d'Aïn El-Turck, a été placé en
détention provisoire à l'issue de sa première audition devant le magistrat
instructeur près ledit tribunal. L'ex-maire a fait l'objet d'une mesure de
suspension, notifiée par la wilaya d'Oran, en raison de sa présumée implication
dans cette affaire, qui constitue le thème principal des discussions sur la
place d'Aïn El-Turck.