Une campagne de
collecte de sang sera organisée, aujourd'hui, dans le cadre du projet « El
Warid » au Centre de transfusion sanguine de l'établissement hospitalier
universitaire 1er Novembre (EHU). Cette opération de dons groupés de sang est
chapeautée par un groupe d'associations. Selon un membre de l'une d'elles, « la
campagne de ce samedi est la dernière de cette année ». Des opérations
similaires ont été organisées durant toute l'année. El Warid est un projet né
grâce à des associations dont le principal but est de structurer les actions de
dons groupés afin d'aider les Centres de transfusion sanguine à assurer
l'autosuffisance de leurs banques de sang et atteindre ainsi un stock
d'urgence. La stratégie tracée par l'équipe consiste à établir une base de
données comportant les coordonnées des donneurs qui sont contactés
périodiquement pour un don groupé, et cela le dernier samedi de chaque mois. De
plus, des cliniques mobiles se déplacent dans les entreprises, les mosquées et
les lieux publics. Malgré les campagnes de sensibilisation, il faut dire que
les donneurs se font de plus en plus rares. La majorité des donneurs le font
parce qu'ils ont un membre de la famille qui a besoin de quelques poches de
sang dans le cadre d'une intervention chirurgicale, entre autres. « Le principal
obstacle rencontré demeure l'absence de la culture du don régulier au sein de
notre société. A long terme, notre projet œuvre pour développer cette culture
dans nos habitudes et coutumes », nous a confié le même membre. Selon un
médecin rencontré au CTS de l'hôpital d'Oran, « le don du sang n'est pas encore
ancré dans les mœurs, alors que tous pourraient, un jour ou l'autre, en avoir
besoin. La réticence de la majorité de la population réside dans la peur de
contracter le virus du sida ou de l'hépatite». « Les campagnes de
sensibilisation doivent se faire de manière permanente» afin d'« ancrer » au
sein de la société la culture du don du sang car, certaines personnes ont de
fausses idées sur le don du sang. Les craintes des potentiels donneurs d'être infectés
sont infondées, dans la mesure où toutes les mesures de sécurité sont prises et
qu'aucun détail n'est laissé au hasard ». Il a ajouté qu'outre la sensation du
devoir accompli après l'acte de donner un peu de son sang, les analyses
sérologiques effectuées permettent la détection d'éventuelles maladies chez le
donneur».« Ces maladies pourront, alors, être traités à temps, épargnant de la
sorte au donneur efforts et argent», note-t-il.