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Retards dans les travaux de restauration de l'Hôtel de ville

par Djamel B.

Les travaux de réhabilitation de l'Hôtel de ville accusent un énorme retard, assurent des élus et des cadres de l'APC d'Oran. Certains affirment même que les travaux sont au point mort.

Selon des cadres de la commune d'Oran, hormis les échafaudages installés depuis presque une année, rien n'a été fait concernant les travaux de réhabilitation. Nos sources indiquent que pour le moment le siège de l'Hôtel de ville sert plutôt d'espace pour le stockage de matériel servant aux travaux de réhabilitation des immeubles mitoyens. « Le transfert temporaire des services de la commune vers le Centre culturel multi-fonctionnel risque de durer vu la cadence des travaux», assure un élu de l'APC. Notre source signale que les échafaudages ont été installés en février 2013 et qu'en principe les travaux doivent connaître un taux d'avancement appréciable. Nos interlocuteurs affirment qu'un responsable de la wilaya d'Oran avait effectué, jeudi, une visite inopinée pour un constat de visu de la situation. En principe, et selon des responsables de la commune d'Oran, les travaux devaient être lancés vers la mi-mars, soit après l'installation des échafaudages tout autour du siège de l'Hôtel de ville. «Sauf impératif de dernière minute, les travaux de réhabilitation de l'Hôtel de ville seront lancés dans une vingtaine de jours», avait alors indiqué un responsable de la commune sur les ondes de la radio «Bahia». Ce dernier avait, en outre, annoncé qu'une première enveloppe de 60 milliards de centimes a été débloquée. Concernant l'entreprise chargée des travaux, le même responsable avait officiellement confirmé le choix d'une entreprise italienne spécialisée dans la restauration et la réhabilitation. Pour l'entame des travaux, le même responsable avait annoncé que le siège de la mairie d'Oran a été vidé de tous ses services, puisque le cabinet du président, ainsi que le secrétariat général ont été transférés Centre culturel multifonctionnel des ex-Galeries algériennes «Prisunic». Le même interlocuteur avait annoncé, auparavant, que le Centre culturel garde sa vocation, puisque seule une partie de la bâtisse a été utilisée pour abriter les bureaux du maire et le secrétariat général. L'autre partie, notamment la grande salle des expositions et la salle des conférences, ainsi que les ateliers, seront toujours ouverts pour accueillir les manifestations culturelles. Il est à noter que ce projet entre dans le cadre d'une opération de «réhabilitation du vieux bâti», chapeautée par la DUCH, qui prévoit également une prise en charge similaire pour le siège du consulat des Etats-Unis, sis Front de mer (cette structure a été incorporée dernièrement dans le sommier de consistance de la présidence de la République, rappelle-t-on) et ce, en attendant l'inscription d'autres structures dans ce même programme. L'Hôtel de ville, un joyau architectural construit en 1886, se distingue par sa rampe d'escalier en marbre rare où sont érigées des statues de deux lions en bronze, d'une belle mosaïque, d'une verrière à l'entrée principale, d'une toiture en ardoise et des cimaises d'œuvres d'art relatant les différentes légendes liées au nom de la ville d'Oran. A noter que l'Hôtel de ville d'Oran est un monument encore non classé. Le wali a aussi donné de fermes instructions pour que soit livré le «Châteauneuf» avant la fin de l'année 2014.