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Encore une
journée mouvementée sur le campus de l'université 1 où la grogne des étudiants
« exclus » du master ne semble pas s'estomper.
Car, après les nombreux mouvements de protestation qui ont marqué le mois d'octobre dernier, les étudiants ont repris la contestation, hier matin, en faisant dans le «spectaculaire» cette fois-ci pour exprimer leur détresse. La faculté de droit a vécu une scène qui a jeté l'effroi au sein de la communauté estudiantine lorsqu'un jeune étudiant a tenté de se jeter du haut de la bâtisse abritant la faculté. L'étudiant est monté, hier matin, sur le toit du bâtiment, s'est dressé devant le drapeau qui flottait et a menacé de se jeter dans le vide si les autorités de l'université lui refusent l'accès aux études du master. Ils sont une vingtaine d'étudiants de la filière qui se trouvent dans le même cas, nous indiquera le chargé de la communication, M. Seddiki, non sans préciser que près de 70 % des étudiants qui ont décroché leur licence en droit ont été admis à poursuivre les études du master. Une foule importante s'est constituée dans les alentours de la faculté pour suivre la tentative de suicide, ainsi que les efforts déployés par les agents de sécurité qui tentaient eux de le dissuader d'agir d'une façon aussi désespérée. Il a fallu près d'une heure aux agents pour le convaincre d'abandonner l'idée du suicide et le faire redescendre du haut du bâtiment. Au même moment, à quelques centaines de mètres, d'autres étudiants revendiquant eux aussi un accès aux études du master, ont carrément bloqué la porte principale d'entrée à l'institut d'architecture de Zerzara. Environ une centaine ont investi les lieux dès la première heure de la matinée en fermant la porte qui donne accès aux bâtiments de l'institut d'architecture à partir de la voie rapide Constantine - Aïn El-Bey, laissant dehors des dizaines d'étudiants et leurs enseignants, ainsi que le personnel administratif. Interrogé sur l'ampleur de cette nouvelle protesta qui a touché le 8 octobre dernier, outre les étudiants du génie civile, ceux de l'institut de droit, de l'institut d'électronique, ceux de l'institut vétérinaire d'El-Khroub qui vivent la même situation, M. Hadj- Seddik, chargé de l'information à l'université 1 (ex-Mentouri), a soutenu que «les étudiants admis au master ont été sélectionnés sur la base de critères pédagogiques dont la moyenne obtenue durant les trois premières années» qui ont été sanctionnées par le diplôme de la licence. D'autre part, notre interlocuteur soulèvera le problème de «la disponibilité des places pédagogiques et de l'encadrement. L'état actuel des choses ne permet pas d'admettre ou de permettre à tout le monde d'accéder aux études du master, ceci sans parler d'un certain niveau exigé pour prétendre poursuivre les études au-delà de la licence». Pour rappel, ces étudiants qui avaient promis de ne pas interrompre la protestation tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites, se sont élevés énergiquement contre leur exclusion du master et ce, tout en critiquant le système LMD qu'ils ont qualifié de «génocidaire» en ce sens qu'il a abouti à leur condamnation au chômage puisque, disent-ils, le diplôme qu'ils ont obtenu jusqu'à présent demeure incomplet sans les études de master et que celui-ci n'est pas accepté par les organismes locaux de l'emploi. «Dans ce cas, qu'allons-nous devenir ?», demandent avec amertume les protestataires qui affirment qu'ils maintiendront la pression jusqu'au bout. Pour le moment, l'administration demeure intransigeante face à la protesta des étudiants, allant jusqu'à qualifier la revendication en question «d'aberration et d'irrationnelle». «Tout le monde veut accéder au master et cela n'est pas possible, le nombre de places étant limité. Et puis, il fallait tout simplement penser à cela avant, en décrochant de bonnes notes pour accéder aux études de master la tête haute», a encore estimé le chargé de la communication de l'université qui n'a pas manqué de préciser que le phénomène de la grogne des étudiants exclus du master existe dans toutes les universités du pays. |
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