Les habitants de
la wilaya le pensent, le croient fermement et le crient sur tous les toits :
les hautes autorités du pays boudent la wilaya de Djelfa !
Les visites
incessantes du Premier ministre, dans toutes les wilayas du pays et surtout
celles qui sont limitrophes à la wilaya de Djelfa, sans pour autant faire «une
virée» dans cette dernière, ne font que renforcer ces allégations. Djelfa est
une wilaya très peuplée (1,4 million d'habitants et 4ème au niveau national),
dépourvue de moyens et de structures et qui a besoin d'une grande attention de
la part des hautes autorités. Elle est classée 3ème sur le plan de la pauvreté
et 7ème sur celui de l'analphabétisme. Elle se morfond, chaque année, au bas du
classement des examens scolaires et la plupart des secteurs ne fonctionnent
qu'au ralenti. L'Education est devenue un champ d'expérimentation des
directeurs de ce secteur et en 12 ans, la wilaya en a vu défiler 9. Le secteur
de la Santé ne satisfait guère les aspirations des citoyens ; la salle
d'urgence, qui est prise d'assaut, quotidiennement, par les malades et les
blessés, n'arrive, même pas, à satisfaire 50% des patients à cause du manque de
moyens et surtout de personnel. Plusieurs communes n'ont pas de service de
maternité et les citoyennes sont obligées de se déplacer très loin pour des
accouchements qui deviennent très risqués. Que dire encore du complexe sportif
(qui est censé être un centre de préparation pour les différentes équipes
nationales, au vu de son implantation et de l'air pur de la forêt Senalba),
dont le projet date de huit ans et qui n'a pas encore vu le jour ? L'eau manque
à Djelfa et cette indisponibilité cause, énormément, de désagréments aux
habitants. Une mauvaise distribution, un réseau défectueux et une mauvaise
gestion caractérisent cette situation. Les citoyens de la wilaya veulent,
aussi, voir leur Premier ministre et lui faire part de leurs préoccupations.
Tous ces problèmes et d'autres encore, ne méritent-ils pas une visite, au plus haut
niveau ?